Ch.0 : Préface 서문 Ch.1 : I – La Maison Royale 왕가 p.1 Ch.2 : II – Les Administrations de la Maison Royale 왕가행정 p.12 Ch.3 : III – Les Administrations de la Cour 궁중행정 p.15 Ch.4 : IV – Les Hautes Administrations générales 고급일반행정 p.45 Ch.5 : V – Les Ministères et les Administrations spéciales 행정부서와 특수행정 – I – Fonctionnaires civils 이조 p.59 Ch.6 : VI - Les Ministères et les Administrations spéciales 행정부서와 특수행정 – II – Cens 호조 p.65 Ch.7 : VII - Les Ministères et les Administrations spéciales 행정부서와 특수행정 – III – Rites 예조 p.78 Ch.8 : VIII - Les Ministères et les Administrations spéciales 행정부서와 특수행정 – IV – Armée 병조 p.126 Ch.9 : IX - Les Ministères et les Administrations spéciales 행정부서와 특수행정 – V – Justice 형조 p.136 Ch.10 : X - Les Ministères et les Administrations spéciales 행정부서와 특수행정 – VI – Travaux 공조 p.142 Ch.11 : XI – Les Administrations locales 지역행정 – I – Seoul et les quatre Préfectures-forteresses 서울과 사도부(四都府) p.148 Ch.12 : XII - Les Administrations locales 지역행정 - II – les Provinces 지방 p.156 Ch.13 : XIII – L’Organisation militaire 군사조직 p.176 Ch.14 : XIV – Les Examens civils et les Rangs officiels 과거와 공식계급 – La Noblesse 양반 p.198 Ch.15 : XV – La Classe moyenne ou la classe des Interprètes 중인층과 통역인 p.222 Ch.16 : XVI – Les relations avec la Chine et le Japon 중국-일본과의 관계 p.231 Ch.17 : XVII – Les Commis des Yamens 관아 녹사 p.236 Ch.18 : XVIII – Les Valets des Yamens 관아 포교 p.242 Ch.19 : XIX – Le Peuple : la classe honorable 서인 : 양민층 – Les Corporations 전계(廛契) p.245 Ch.20 : XX – Le peuple : classe vile 서인 : 천민층– Les Esclaves 노비 p.260 Ch.21: XXI – Le Confucianisme 유교 p.267 Ch.22: XXII – Le Bouddhisme 불교 p.270 Ch.23: XXIII – Les Administrations nouvelles 신행정 p.274
  • 1e : Je mets entre parenthèses la prononciation usuelle, lorsqu’elle diffère de la prononciation correcte. 정확한 발음과 다른 통용 발음은 괄호 안에 표기함
  • 2e : Les chiffres placés après les titres officiels indiquent les classes hiérarchiques et les lettres a, b indiquent les rangs 공식명칭 뒤의 숫자 는 계급, 글자 a, b 는 열을 뜻함 : Cf. n° 31-39, 41-44, 724-727, 1037-1054.
  • 3e : La lettre m indique les fonctions ou les yamens militaires. 글자 m 은 군 기능이나 관아를 뜻함
  • 4e : La lettre r indique les charges roturières 글자 r 은 잡직을 뜻함 - Cf. n° 1089.
  • 5e : S’il n’y a ni r ni m , il s’agit d’un office civil (parfois il y a un c). 글자 m 도 r 도 없을 경우는 민간직 (간혹 글자 c로 표시)을 뜻함
  • 6e : Pour les noms de provinces, 지방 명칭 참조 cf. n° 878.
  • 7e : Pour les noms des anciens royaumes et des dynasties, 옛날 왕국-왕조 명칭 참조 cf. chap. XII, note 1.
  • 8e : Les appellations désignées comme noms littéraires , ne sont pas officielles, mais sont d’un usage fréquent. 표기. noms littéraires 는 공식명칭은 아니나 자주 사용되는 이칭을 뜻함
  • Fond rose : role name 관직명 (officiel 공식)
  • Fond orange : role name 관직명(secondaire 이칭)
  • Fond bleu : organisation name 기관-체제명(officiel 공식)
  • Fond vert : organisation name 기관-체제명(secondaire 이칭)
  • Caractères rouges : correction 교정 sur la 1ère version (hal-01149446) 탈초원본에 기준하여.


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CHAPITRE XIV

Les Examens civils et les Rangs officiels. La Noblesse

1014

Les examens portant sur les classiques, Toksŏ ch’ulsingwa [Tok sye tchyoul sin koa], 讀書出身科 독서출신과, furent institués dans le royaume de Silla [Sin ra] en 788 ; ils donnaient le titre d’Elève reçu aux Examens (n° 533). Auparavant, il n’y avait d’examens que de tir à l’arc ; depuis l’établissement des études chinoises jusqu’à la fin du royaume de Silla [Sin ra], plusieurs centaines de Coréens allèrent étudier en Chine, y furent reçus docteurs et quelques-uns y exercèrent des fonctions.  

1015

En 958, le Roi de Koryŏ [Korye], Kwangjong [Koang tjong], 光宗 광종, institua des examens imités des examens chinois et où l’on donne le titre de Licencié, Chinsa [Tjin să], 進士 진사  ; les examens avaient lieu sans époques fixes, les candidats reçus étaient choisis comme fonctionnaires. Le Roi établit aussi des examens de médecine et d’astrologie. Les Examinateurs furent appelés Chigonggŏ [Tji kong ke], 知貢擧/舉 , puis Tokkwŏn’gwan [Tok kouen koan], 讀卷官 독권관; Togosi [To ko si], 都考試 도고시 ; Kosigwan [Ko si koan], 考試官 고시관. Plus tard on décerna le titre de Docteur, Kŭpche [Keup tyei], 及第 급제 .

Les examens spéciaux du Collège des Lettrés (n° 537) furent établis en 1031 ; ils furent appelés Sŏnggyunsi [Syeng kyoun si], 成均試 성균시 , ou Namsŏngsi [Nam syeng si], 南省試 남성시 , ou Kamsi [Kam si], 監試 감시  ; on les supprima en 1368.

En 1048, les fils de Clers de district (n° 1133) furent autorisés à se présenter aux examens.

Un examen éliminatoire, antérieur à l’examen de licence, fut établi en 1330.

En 1369, fut adoptée la division des examens en premières épreuves, secondes épreuves, épreuves palatines (n° 1020- 1023).

En 1370, les lettrés coréens furent autorisés par l’Empereur à se présenter aux examens de la Capitale ; les Ming, 明 명, ne faisaient d’ailleurs par là que confirmer un usage qui s’était perpétué depuis la dynastie des Tang [T’ang], 唐 당.



[Image de page : 199 ]

1016

Sous la dynastie de Koryŏ [Korye], l’étude du chinois gagna aussi une faveur de plus en plus grande, les Licenciés et Docteurs obtinrent des Rois toutes sortes de distinctions et de privilèges. La dynastie qui monta sur le trône en 1392, réorganisa le système des examens, en conservant quelques-unes des coutumes du Koryŏ [Korye] et empruntant plusieurs règles aux Yuan [Yuen], 元 원 ; l’importance des examens pour l’arrivée aux fonctions ne fit d’ailleurs qu’augmenter. Les règlements des examens ont peu changé depuis lors ; les concours sont devenus de plus en plus fréquents.

1017

生徒 생도, Saengdo [Săing to], Elèves  : 126 au Collège des Lettrés (n° 539), 20 aux Quatre Ecoles (n° 544) ; de plus Elèves provinciaux en nombre fixe dans chaque district.

1018

儒生 유생, Yusaeng [You săing]  ; 士夫 사부, Sabu [Să pou] (cf. n° 1085), Lettré : ce terme a souvent le même sens que le précédent.

1019

子 거자, Kŏja [Ke tjă], Candidat .

1020

式年生員初覆試 식년생원초복시, Singnyŏn saengwŏn ch’oboksi [Sik nyen săing ouen tcho pok si], ou 監試初覆試 감시초복시, Kamsi ch’oboksi [Kam si tcho pok si], Première et seconde épreuves des Concours de Licence des années de règle (années qui ont les caractères cha [tjă], 子 자, myo, 卯 묘, o, 午 오, yu [you], 酉 유) . Tous les fonctionnaires au-dessous de la 4e classe, et les lettrés peuvent se présenter. La première épreuve, ch’osi [tcho si], 初試 초시 , se passe à l’automne de l’année de règle, en deux places, so, 所 소, dans la ville de Seoul, pour la ville et la province de Kyŏnggi [Kyeng keui] ; les Examinateurs, Sigwan [Si koan], 試官 시관, au nombre de trois pour chaque place, sont choisis par le Roi parmi les fonctionnaires de rang 3a ou au-dessous  ; au Troisième Censeur (n° 317) assisté à l’examen. La première épreuve de la licence se passe, dans chaque province autre que le Kyŏnggi [Kyeng keui], sous le nom d’ examen provincial, hyangsi [hyang si], 鄕試 향시  ; l’Examinateur est désigné par le Gouverneur (n° 896).

Ceux qui ont été reçus à cette première épreuve, doivent être reçus à la seconde épreuve qui a lieu au printemps suivant, sous peine d’avoir à recommencer les deux parties de l’examen. Cette seconde épreuve, poksi [pok si], 覆試 복시 , désignée aussi sous le nom d’ examen de Seoul, hoesi [hoi si], 會試 회시, a lieu uniquement à la Capitale, en deux places, qui sont souvent le Collège des Lettrés (n° 539) et le Ministère des Rites (n° 415)  ; il y a pour chaque place deux Examinateurs de rang 2b ou au-dessus et trois

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Examinateurs de rang 3a ou au-dessous : un Troisième Censeur (n° 317) surveille.

1021

式年進士初覆試 식년진사초복시, Singnyŏn chinsa ch’oboksi [Sik nyen tjin să tcho pok si], Première et seconde épreuves des Concours de Licence des années de règle . Actuellement cet examen est confondu avec le précédent : chaque épreuve dure deux jours, et l’on peut être reçu en se présentant l’un quelconque des deux jours ; les Candidats reçus le premier jour prennent le titre de Chinsa [Tjin să], 進士 진사, nom littéraire : Sama [Să ma], 司馬 사마  ; les Candidats reçus le second jour s’appellent Saengwŏn [Săing ouen], 生員 생원 .

Les deux titres donnent également accès à certaines fonctions et permettent d’entrer au Collège des Lettrés (n° 539). A l’origine les matières de l’examen étaient différentes, mais les deux examens étaient confondus dès 1744.

1022

式年文科初覆試 식년문과초복시, Singnyŏn mun’gwa ch’oboksi [Sik nyen moun koa tcho pok si], Première et seconde épreuves des Concours de Doctorat des années de règle, ou Concours de la Salle orientale, Tongdang [Tong tang], 東堂 동당. Ces deux épreuves ont lieu à l’automne de l’année de règle et au printemps suivant ; il faut, pour être Docteur, être reçu aux deux épreuves consécutives. Les Lettrés du Collège de Confucius (n° 539), qui sont restés trois cents jours au Collège, passent la première épreuve dans le Collège ( examen du Collège, kwansi [koan si], 館試 관시 ) ; les Lettrés de Seoul et du Kyŏnggi-do [Kyeng keui to] se présentent à l’examen de Seoul qui se passe en deux places ; l’examen provincial, hyangsi [hyang si], 鄕試 향시 , a lieu, dans chaque province autre que celle de Kyŏnggi [Kyeng keui], en une ou deux localités. L’examen comprend trois jours d’épreuves, samjang [sam tjyang], 三塲 삼장 , mais on peut être reçu en se présentant à l’un seulement des trois jours. Les Examinateurs pour Seoul sont choisis de la même façon que pour la première épreuve du Concours de Licence (n° 1020) ; pour la plupart des provinces, les Lieutenants-Gouverneurs (n° 896) sont de droit Examinateurs ; pour d’autres, on envoie un fonctionnaire de Seoul ; dans les deux cas, des Assesseurs, Ch’amsigwan [Tcham si koan], 參試官 참시관 , sont désignés par le Gouverneurs (n° 896).

La seconde épreuve, poksi [pok si], 覆試 복시, a lieu à Seoul, en deux places ; elle est ouverte aux seuls Candidats reçus à la première épreuve immédiatement précédente, sauf exceptions. Les Examinateurs sont au nombre de sept, trois de rang 2b ou au-dessus, quatre de rang 3a ou au-dessous.

1023

式年文科殿試 식년문과전시, Singnyŏn mun’gwa chŏnsi [Sik nyen moun koa tyen si]. L’Examen Palatin, Chŏnsi [Tyen si], 殿試 전시 ,

[Image de page : 201 ]

suit immédiatement la seconde épreuve du Doctorat (n° 1022) ; depuis plus d’un siècle, il a cessé d’être effectif et l’on se borne à remettre les diplômes aux nouveaux Docteurs. Le Roi assiste à l’examen, avec un Examinateur Tokkwŏn’gwan [Tok kouen koan], 讀卷官 독권관, 2b ou au-dessus , et quatre Vice-Examinateurs, Taedokkwan [Tăi tok koan], 對讀官 대독관, 3a ou au-dessous . Après cette cérémonie, on proclame les noms des Candidats reçus, Ch’ulbang [Tchyoul pang], 出榜 출방  ; les trois premiers sont appelés kapkwa [kap koa], 甲科 갑과 , les sept suivants, ŭlgwa [eul koa], 乙科 을과 les vingt-trois derniers pyŏnggwa [pyeng koa], 丙科 병과 . Ils reçoivent des titres de la 6e à la 9e classe, ou un avancement s’ils sont déjà fonctionnaires. Le titre de Docteur se dit Taegwa [Tai koa], 大科 대과, ou Kŭpche [Keup tyei], 及第 급제.

1024

Le nombre de Candidats à recevoir dans ces divers examens est fixé par les règlements. En dehors des années de règle, des Concours pour le Doctorat et la Licence ont lieu, s’il y a quelque sujet de réjouissance ; ces Concours sont soumis aux mêmes règlements que les précédents : aux examens de réjouissance, chŭnggwangsi [tjeung koang si], 增廣試 증광시 , le nombre des Candidats reçus est le même qu’aux examens réguliers ; aux examens de grande réjouissance, taejŭnggwangsi [tai tjeung koang si], 大增廣試 대증광시 , on augmente ce nombre ; des examens de ce genre ont eu lieu pour la première fois en 1401.

1025

On appelle Concours spécial de Doctorat, Pyŏlsi mun’gwa [Pyel si moun koa], 別試文科 별시문과 , un Concours de Doctorat qui a lieu en même temps que le Second Examen des Fonctionnaires civils (n° 343) ; il a été établi en 1457 ; le Concours de Doctorat de la Cour, Chŏngsi mun’gwa [Tyeng si moun koa], 庭試文科 정시문과 , a lieu en même temps que les Examens à la suite des Revues (n° 722), ces deux Concours comprennent seulement une première épreuve, ch’osi [tcho si], 初試 초시 , et une épreuve palatine, chŏnsi [tyen si], 殿試 전시 ,

1026

Quand le Roi se rend au Temple de Confucius (n° 436), après le sacrifice, a lieu un Concours de Doctorat, dans les formes de l’examen palatin (n° 1023) ; tous les Lettrés peuvent s’y présenter ; il n’y a qu’une seule épreuve, à la suite de laquelle on proclame immédiatement les Candidats reçus. Cet examen s’appelle Concours de Doctorat du Sacrifice Royal, Alsŏng mun’gwa [Al syeng moun koa], 謁聖文科 알성문과  ; ou Concours de Doctorat de la terrasse Ch’undang [Tchyoun tang], Ch’undangdae mun’gwa [Tchyoun tang tăi moun koa], 春堂臺文科 춘당대문과  ;

[Image de page : 202 ]

il eut lieu pour la première fois en 1414.

1027

Le Collège des Lettrés (n° 539) a les examens spéciaux suivants : 殿講 전강, Chŏn’gang [Tyen kang], Examen palatin de Récitation  ; il s’agit seulement de réciter les Classiques ; le premier reçu est nommé Docteur (n° 1023) ; les suivants sont autorisés à se présenter au prochain Examen Palatin de Doctorat (n° 1023), sans épreuves préalables ; d’autres sont dispensés de la première épreuve de Doctorat (n° 1022).

1028

節日製 절일제, Chŏrilje [Tjyel il tjyei], Examen de Composition des Jours de fête : il a lieu le 7 de la 1ère lune, le 3 de la 3e lune, le 7 de la 7e lune, le 9 de la 9e lune après un décret spécial  ;

1029

黃柑製 황감제, Hwanggamje [Hoang kam tjyei], Examen de Composition des Oranges de Quelpaërt  ; il a lieu à l’automne après un décret spécial : on y distribue aux Lettrés des oranges de Quelpaërt, en mémoire, dit-on, de la soumission de cette île à la Corée. Cet examen semble avoir été institué postérieurement à 1471. Ceux qui sont reçus à cet examen de même qu’au précédent, se présentent directement à l’Epreuve Palatine pour le Doctorat (n° 1023).

1030

On appelle Concours de Lecture parfaite, T’ongdok [Htong tok], 通讀 통독, un Concours annuel pour les Lettrés de Seoul  ; ceux qui sont reçus, sont dispensés de la première épreuve du Doctorat (n° 1022). Le Sŭngbo [Seung po], 陞補 승보 ; l’Examen de Composition des Quatre Ecoles (n° 544), Sahak hapche [Să hak hap tjyei], 四學合製 사학합제, sont analogues. En province, le Gouverneur (n° 896) fait passer l’ Examen Général, Kongdohoe [Kong to houi], 公都會 공도회 , qui est semblable aux précédents. En province, a lieu, après décret, l’ Examen Provincial spécial, Oebang pyŏlgwa [Oi pang pyel koa], 外方別科 외방별과, qui donne accès direct à l’Examen Palatin du Doctorat (n° 1023).

1031

Pour la plupart de ces examens spéciaux, le nombre de Candidats à recevoir est fixé par décret. Aujourd’hui, il y a des examens au moins cinq ou six fois par mois : les places d’Examinateur sont vendues, les places de Licencié et Docteur le sont également ; bien des Lettrés pauvres se présentent cependant, pour établir leurs droits au titre de Lettré.



[Image de page : 203 ]

1032

Au commencement de la présente dynastie, les études étaient dirigées par les Professeurs, Kyogwan [Kyo koan], 敎官 교관 (n° 545) et les examens étaient dans le ressort du Bureau des Secrétaires, Sainso [Sya in so], 舍人所 사인소 , institué en 1397 et soumis au Conseil des Trois Corps d’armée (n° 305). Le Bureau des Secrétaires ayant été supprimé, le Ministère des Rites (n° 415) s’est occupé des examens civils et le Ministère de l’Armée (n° 705) des examens militaires.

1033

Outre les Examinateurs indiqués plus haut (n° 1020, 1023), le Roi désigne, pour les différents examens, des fonctionnaires dont la liste suit :

收卷官 수권관, Sugwŏn’gwan [Syou kouen koan], Collecteur des Compositions  ;

封彌官 봉미관, Pongmigwan [Pong mi koan], Fonctionnaire chargé de sceller les Compositions ;

謄錄官 등록관, Tŭngnokkwan [Teung rok koan], Transcripteur des Compositions  ;

塡字官 전자관, Chŏnjagwan [Tyen tjă koan], Fonctionnaire chargé de numéroter les Compositions  ;

照訖考講試官 조흘고강시관, Chogŭl kogang sigwan [Tjyo heul ko kang si koan], Examinateur de Récitation (1ère de Licence, n° 1020, 1021) ;

學禮考講試官 학례고강시관, Hangnye kogang sigwan [Hak ryei ko kang si koan], Examinateur de Récitation (2e de Licence, n° 1020, 1021) ;

典禮考講試官 전례고강시관, Chŏllye kogang sigwan [Tyen ryei ko kang si koan], Examinateur de Récitation (2e de Doctorat, n° 1022) ; la plupart de ces titres ne correspondent plus à aucune fonction réelle.

1034

A l’exception de l’Examen de Récitation (n° 1027), les Examens consistent surtout en compositions écrites :

疑義 의의, Ŭiŭi [Eui eui], Discussion d’un point douteux ; 論 논/론, Non/Ron [Ron], Dissertation ;

賦 부, Pu [Pou], Vers irréguliers ;

表 표, P’yo [Hpyo], 箋 전, Chŏn [Tjyen], Pièces en phrases parallèles ;

箴頌 잠송, Chamsong [Tchim syong], Pièce morale en vers de quatre caractères ;

制詔 제조, Chejo [Tjyei tjyo], Edit ;

古詩 고시, Kosi [Ko si], Vers réguliers anciens (vers à l’imitation de ceux des Tang [T’ang]) ;

銘箴 명잠, Myŏngjam [Myeng tchim], Poésie lapidaire.

La récitation des Quatre Livres Classiques, Sasŏ [Să sye], 四書 사서, et des Trois Livres Canoniques, Samgyŏng [Săm kyeng], 三經 삼경 ( Yŏkkyŏng [Yek kyeng], 易經 역경 ; Sigyŏng [Si kyeng], 詩經 시경 ; Sŏgyŏng [Sye kyeng], 書經 서경)

[Image de page : 204 ]

qui faisait autrefois partie de tous les examens, n’est plus exigée Aujourd’hui. La partie orale du Concours de Doctorat (n° 1022) s’appelle Myŏnggyŏngsi [Myeng kyeng si], 明經詩 명경시 .

Pour les examens de langues étrangères, astrologie, médecine, etc, cf. n° 1100 et 1105 ; pour les examens militaires, cf. n° 720- 722.



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1035

Les fonctions civiles sont accessibles d’une part aux Licenciés (n° 1020, 1021), et surtout aux Docteurs (n° 1022, 1023) ; d’autre part aux fils ou petits-fils de fonctionnaires éminents, lors même qu’ils n’ont passé aucun examen : les fonctionnaires qui sont dans cette dernière condition, soit comme militaires, soit comme civils, sont appelés Fonctionnaires par protection, Ŭmgwan [Eum koan], 蔭官 음관 , et sont considérés comme formant l’Ordre Méridional, Namhaeng [Nam hăing], 南行 남행  ; cette distinction est marquée surtout dans les rangs peu élevés et s’efface par la suite. Autrefois les Fonctionnaires par protection dépassaient très difficilement le rang 3a ; Aujourd’hui toutes les charges leur sont accessibles, sauf les charges inférieures du Grand Conseil (n° 300), du Conseil Privé (n° 309), du Bureau des Explicateurs (n° 548), de la Bibliothèque Royale (n° 628), du Cabinet des Compositeurs (n° 642), de l’Académie (n° 648) et du Collège des Historiographes (n° 651).

1036

Les fonctionnaires civils forment l’ Ordre Oriental, Tongban [Tong pan], 東班 동반 , et sont ainsi appelés à cause de la place qu’ils occupent dans les cérémonies du Palais ; ils sont divisés en neuf classes, p’um [hpeum], 品 품, comprenant chacune deux rangs, chŏng [tjyeng], 正 정, et chong [tjyong], 從 종 33  ; un certain nombre de rangs sont subdivisés en degrés. Les titres hiérarchiques, Chŏngjikkye [tjyeng tjik kăi], 正職階 정직계 , des fonctionnaires civils et de leurs épouses sont les suivants :

Titre du fonctionnaire Titre de la femme

1037

1a 大匡輔國崇祿大夫 대광보국숭록대부, Taegwang poguk sungnok taebu [Tai koang po kouk syoung rok tai pou] ,

titre créé postérieurement à 1785
貞敬夫人 정경부인, Chŏnggyŏng puin [Tjyeng kyeng pou in]



[Image de page : 205 ]

1038

1a 上輔國崇祿大夫 상보국숭록대부, Sangboguk sungnok taebu [Syang po kouk syoung rok tai pou]

輔國崇祿大夫 보국숭록대부, Poguk sungnok taebu [Po kouk syoung rok tai pou]
貞敬夫人 정경부인, Chŏnggyŏng puin [Tjyeng kyeng pou in]

1039

1b 崇祿大夫 숭록대부, Sungnok taebu [Syoung rok tai pou]

崇政大夫 숭정대부, Sungjŏng taebu [Syoung tjyeng tai pou]

1040

2a 正憲大夫 정헌대부, Chŏnghŏn taebu [Tjyeng hen tai pou]

資憲大夫 자헌대부, Chahŏn taebu [Tjă hen tai pou]
貞夫人 정부인, Chŏngbuin [Tjyeng pou in]

1041

2b 嘉靖大夫 가정대부, Kajŏng taebu [Ka tjyeng tai pou] (en 1469)

嘉義大夫 가의대부, Kaŭi taebu [Ka eui tai pou] (en 1744)

嘉善大夫 가선대부, Kasŏn taebu [Ka syen tai pou]

1042

3a 通政大夫 통정대부, T’ongjŏng taebu [Htong tjyeng tai pou] 淑夫人 숙부인, Sukpuin [Syouk pou in]

1043

Les degrés ci-dessus sont ceux des Fonctionnaires Généraux, Tangsanggwan [Tang syang koan], 堂上官 당상관 ; au-dessous se trouvent les Fonctionnaires de second ordre, Tanghagwan [Tang ha koan], 堂下官 당하관 .

3a 通訓大夫 통훈대부, T’onghun taebu [Htong houn tai pou] 淑人 숙인, Sugin [Syouk in]
1044

3b 中直大夫 중직대부, Chungjik taebu [Tjyoung tjik tai pou]

中訓大夫 중훈대부, Chunghun taebu [Tjyoung houn tai pou]

1045

4a 奉正大夫 봉정대부, Pongjŏng taebu [Pong tjyeng tai pou]

奉列大夫 봉렬대부, Pongnyŏl taebu [Pong ryel tai pou]
令人 영인, Yŏng’in [Ryeng in]

1046

4b 朝散大夫 조산대부, Chosan taebu [Tjyo san tai pou]

朝奉大夫 조봉대부, Chobong taebu [Tjyo pong tai pou]

1047

5a 通德郞 통덕랑, T’ongdŏngnang [Htong tek rang]

通善郞 통선랑, T’ongsŏllang [Htong syen rang]
恭人 공인, Kong’in [Kong in]

1048

5b 奉直郞 봉직랑, Pongjingnang [Pong tjik rang]

奉訓郞 봉훈랑, Ponghullang [Pong houn rang]

1049

6b 承議郞 승의랑, Sŭngŭirang [Seung eui rang]

承訓郞 승훈랑, Sŭnghullang [Seung houn rang]
宜人 의인, Ŭiin [Eui in]

1050

6b 宣敎郞 선교랑, Sŏn’gyorang [Syen kyo rang]

宣務郞 선무랑, Sŏnmurang [Syen mou rang]

1051

Les fonctionnaires indiqués jusqu’ici sont Fonctionnaires supérieurs, Ch’amsang [Tcham syang], 參上 참상  ; les Fonctionnaires inférieurs sont appelés Ch’amha [Tcham ha], 參下 참하, ou Ch’amoe [Tcham oi], 參外 참외 .



[Image de page : 206 ]

1052

7a 務功郞 무공랑, Mugongnang [Mou kong rang] 安人 안인, Anin [An in]
7b 啓功郞 계공랑, Kyegongnang [Kyei kong rang]

1053

8a 通仕郞 통사랑, T’ongsarang [Htong să rang] 端人 단인, Tanin [Tan in]
8b 承仕郞 승사랑, Sŭngsarang [Seung să rang]

1054

9a 從仕郞 종사랑, Chongsarang [Tjyong să rang] 孺人 유인, Yuin [You in]
9b 將仕郞 장사랑, Changsarang [Tjyang să rang] 34

Pour les fonctionnaires militaires, cf. n° 724- 727. Cf. aussi 31- 39 et 41- 44.

1055

Les insignes officiels des diverses classes sont les suivants :

Costumes de cérémonie, Chobok [Tjyo pok], 朝服 조복 et Chebok [Tjyei pok], 祭服 제복 Costumes officiels ordinaires, Sangbok [Syang pok], 常服 상복, et Kongbok [Kong pok], 公服 공복 Costume privé Sabok [Să pok], 私服 사복
Rangs Epingles de la mitre, yang [ryang] 梁 양 Ceinture tae [tăi], 帶 대 Broderies du rectangle d’étoffe suspendu par derrière à la ceinture, su [syou], 綬 수 Ceinture tae [tăi], 帶 대 Broderies pectorales et dorsales, hyungbae [hyoung păi] 胸/胷背 흉배 Anneaux de la mitre, Samogwanja [Sa mo koan tjă], 紗帽貫子 사모관자 Ceinture tae [tăi], 帶 대
1 5 Corne de rhinocéros (ou de buffle) Cigogne 雲鶴 운학 (Unhak) Corne de rhinocéros (ou de buffle) Paon 孔雀 공작 (Kongjak) Or ou jade Cordonnet de soie rouge
2 4 Or id. id. Oie sauvage 雲雁 운안 (Unan) id. id.
3 3 Argent Aigle marin 盤鵰 반조 (Panjo) Corne noire Faisan argenté 白鷴 백한 id. id.
3 id. id. id. Néant Corne id.
4 2 id. id. id. id. Le cordonnet de soie rouge est interdit
5 2 Corne noire id. id. id. id. id.
6 2 id. id. id. id. id. id.
7 1 id. id. id. id. id.
8 1 id. id. id. id. id. id.
9 1 id. id. id. id. id. id.

Le rational des Grands Princes Royaux (n° 30) porte une licorne, Kirin [Keui rin], 麒麟 기린  ; celui des Princes Royaux (n° 31) a un lion fantastique, Paekt’aek [Păik tchăik], 白澤 백택  ; celui du Grand Prince (n° 45) père du Roi a une tortue, Kwi [Koui], 龜 귀  ; celui des Grands Censeurs (n° 317) porte un animal fantastique, Haech’i [Hăi tchi], 獬豸 해치 .

[Image de page : 207 ]

Dans la pratique actuelle, les Fonctionnaires Généraux (cf. n° 1043) mettent deux cigognes sur leur rational et tous les autres fonctionnaires mettent une cigogne. Des modifications ont été apportées en 1881 au costume officiel ordinaire, mais rien n’a été changé aux insignes. – cf. n° 728.

Les costumes officiels Aujourd’hui en usage sont conformes à ceux de la dynastie des Ming, 明 명. Dans le royaume de Koryŏ [Korye], les costumes furent réglementés pour la première fois par Kwangjong [Koang tjong], 光宗 광종 (949-975) ; auparavant il n’y avait rien de fixe, bien que le Roi Muyŏl [Mou ryel], 武烈王 무열왕 (654-661) eût prescrit d’imiter les costumes de la cour des Tang [T’ang], 唐 당.

1056

Les fonctionnaires du royaume de Koguryŏ [Ko kou rye] étaient divisés à l’origine en neuf classes , p’um [hpeum], 品 품 ; , kŭp [keup], 級 급  ; plus tard ils en formèrent douze, puis quinze.

L’Examen des Archives (coréen) donne deux listes des douze classes, sans en indiquer les dates ; en comparant ce passage avec le livre 325 de L’Examen des Archives de Ma Duanlin [Ma Twan lin], on constate que la première série se rapporte à l’époque de l’Empereur Xiaowen [Hiao wen], des Wei, 魏孝文帝 위효문제 (471-500) et la seconde à la 4e année Wude [Wou te], 武德 무덕 (621).



1 太大兄 태대형, T’aedaehyŏng [Htai tai hyeng] ; 大對盧 대대로, Taedaero [Tai tăi ro]  ;

Ma Duanlin [Ma Twan lin] l’appelle T’ojol [Hto tjol], 吐捽 토졸  ;

2 大兄 대형, Taehyŏng [Tai hyeng]   ; 鬱折 울제, Ulje [Oul tjyei]   ; [Commentaire de P-E Roux : (on trouve Aujourd’hui 울절)]

3 小兄 소형, Sohyŏng [Syo hyeng] ; 太大使者 태대사자, T’aedaesaja [Htai tai să tjya] ;

4 對盧 대로, Taero [Tăi ro] ; 皂衣頭大兄 조의두대형, Choŭidu taehyŏng [Tjo eui tou tai hyeng] ;

5 意侯奢 의후사, Ŭihusa [Eui hou sya] ; 大使者 대사자, Taesaja [Tai să tjya] ;

6 烏拙 오절(졸), Ojŏl(jol)  [O tjyel (tjol)] ; 大兄 대형, Taehyŏng [Tai hyeng] ;

7 太大使者 태대사자, T’aedaesaja [Htai tai să tjya] ; 上位使者 상위사자 Sangwi saja [Syang oui să tjya] ;

8 大使者 대사자, Taesaja [Tai să tjya] ; 諸兄 제형, Chehyŏng [Tjye hyeng] ;

9 小使者 소사자, Sosaja [Syo să tjya] ; 小使者 소사자, Sosaja [Syo să tjya] ;

10 槈奢 누사, Nusa [Nou sya] ; 過節 과절, Kwajŏl [Koa tjyel] ;

11 翳屬 예속, Yesok [Yei syouk] ; 先人 선인, Sŏnin [Syen in] ;

[Image de page : 208 ]

12 仙人 선인, Sŏnin [Syen in] ; 古鄒大加 고추대가, Koch’udaega [Ko tchou tai ka].

1057

On trouve aussi les titres suivants, qui sont soit des noms de fonctions, soit des noms de degrés hiérarchiques :

大摸達 대모달, Taemodal [Tai mo tal]  ;

末客 말객, Malgaek [Mal kăik] (titres militaires)  ;

中裏大兄 중리대형, Chungni taehyŏng [Tjyoung ri tai hyeng]  ;

中裏小兄 중리소형, Chungni Sohyŏng [Tjyoung ri syo hyeng]  ;

中畏大夫 중위(외)대부, Chungwi(oe) taebu [Tjyoung oui (oi) tai pou]  ;

九使者 구사자, Kusaja [Kou să tjya].

1058

Le Roi de Silla [Sin ra] Sinmun [Sin moun], 神文王 신문왕, en 686, après avoir pacifié le Koguryŏ [Ko kou rye], accorda des grades, Yŏinwi [Rye in oui], 麗人位 여인위 , aux anciens fonctionnaires du pays, d’après l’équivalence suivante :

1 主簿 주부, Chubu [Tjyou pou], reçut la 7e classe du Silla [Sin ra] (n° 1060) ;

2 大相 대상, Taesang [Tai syang], reçut la 8e classe du Silla [Sin ra] (n° 1060) ;

3 位頭 위두, Widu [Oui tou], reçut la 9e classe du Silla [Sin ra] (n° 1060) ;

4 大兄 대형, Taehyŏng [Tai hyeng], reçut la 10e classe du Silla [Sin ra] (n° 1060) ;

5 小相 소상, Sosang [Syo syang], reçut la 11e classe du Silla [Sin ra] (n° 1060) ;

6 小兄 소형, Sohyŏng [Syo hyeng], reçut la 12e classe du Silla [Sin ra] (n° 1060) ;

7 諸兄 제형, Chehyŏng [Tjye hyeng], reçut la 13e classe du Silla [Sin ra] (n° 1060) ;

8 先人 선인, Sŏnin [Syen in], reçut la 14e classe du Silla [Sin ra] (n° 1060) ;

9 自位 자위, Chawi [Tjă oui], reçut la 15e classe du Silla [Sin ra] (n° 1060) ;

1059

Dans le Paekche [Păik tjyei], le Roi Koi [Ko i], 古爾王 고이왕, en 260, fixa à seize le nombre des classes du mandarinat :

1 左平 좌평, Chwap’yŏng [Tja hpyeng] ,

2 達率 달솔, Talsol [Tal sol] , 大率 대솔, Taesol [Tai sol]

3 恩率 은솔, Ŭnsol [Eun sol]

4 德率 덕솔, Tŏksol [Tek sol]

5 扞率 한솔, Hansol [Han sol]

6 奈率 내솔, Naesol [Năi sol]

7 將德 장덕, Changdŏk [Tjyang tek]

8 施德 시덕, Sidŏk [Si tek]

9 固德 고덕, Kodŏk [Ko tek]

10 季德 계덕, Kyedŏk [Kyei tek]

11 對德 대덕, Taedŏk [Tăi tek]

12 文督 문독, Mundok [Moun tok]

13 武督 무독, Mudok [Mou tok]

14 佐軍 좌군, Chwagun [Tja koun]

15 振武 진무, Chinmu [Tjin mou]

16 剋虞 극우, Kŭgu

Après la soumission du Paekche [Păik tjyei] au Silla [Sin ra], le Roi Munmu [Moun mou], 文武王 문무왕, en 673, donna aux fonctionnaires du Paekche [Păik tjyei]

[Image de page : 209 ]

suivant leur rang les grades 10 à 15 de la hiérarchie du Silla [Sin ra] (n° 1060), en établissant l’équivalence de la 10e classe du Silla [Sin ra] à la 2e classe du Paekche [Păik tjyei], etc ( Cheinwi [Tjyei in oui], 濟人位 제인위 ).

1060

Les classes de fonctionnaires datent dans le Silla [Sin ra] du Roi Yuri [You ri], 儒理王 유리왕, ou Yuri/Ryuri [Ryou ri], 琉璃王 유리왕/류리왕, qui en l’an 32, établit dix-sept classes, p’um [hpeum], 品 품, formant trente-quatre degrés, kŭp [keup], 級 급  ; les cinq premières classes étaient réservées aux membres de la Maison Royale.

1 伊伐飡 이벌손, Ibŏlson [I pel son]   [Commentaire de P-E Roux : (comme au n°273, on trouve Aujourd’hui pour le caractère 飡 la prononciation ch’an 찬 à la place de son 손. On retrouve le même problème dans les lignes ci-dessous) ] ;

伊罰干 이벌간, Ibŏlgan [I pel kan]  ; 干罰飡 간벌손, Kanbŏlson [Kan pel son]  ; 角干 각간, Kakkan [Kak kan]  ; 角粲 각찬, Kakch’an [Kak tchan]  ; 舒發翰 서발한, Sŏbalhan [Sye pal han]  ; 舒弗邯 서불한, Sŏbulhan [Sye poul han]  ;

2 伊尺飡 이척손, Ich’ŏkson [I tchyek son]  ; 伊飡 이손, Ison [I son]  ;

3 迊飡 잡손, Chapson [Tjap son]  ; 迊判 잡판, Chapp’an [Tjap hpan]  ; 蘇判 소판, Sop’an [So hpan]  ;

4 波珍飡 파진손, P’ajinson [Hpa tjin son]  ; 海干 해간, Haegan [Hăi kan]  ; 破彌干 파미간, P’amigan [Hpa mi kan]  ;

5 大阿飡 대아손, Taeason [Tai a son]  ;

6 阿飡 아손, Ason [A son]  ; 阿尺干 아척간, Ach’ŏkkan [A tchyek kan]  ; 阿粲 아찬, Ach’an [A tchan]  ;

重阿飡 중아손, Chung’ason [Tjyoung a son]  ;

三重阿飡 삼중아손, Samjung’ason [Sam jyoung a son]  ;

四重阿飡 사중아손, Sajung’ason [Să tjyoung a son]  ;

7 一吉飡 일길손, Ilgilson [Il kil son]  ; 乙吉干 을길간, Ŭlgilgan [Eul kil kan]  ;

8 沙飡 사손, Sason [Sa son]  ; 薩飡 살손, Salson [Sal son]  

[Commentaire de P-E Roux : (Courant donne le caractère 薩 avec à gauche l’élément de l’eau et non le tertre. Si le caractère de Courant ne semble pas exister, la classe 薩飡 existe bel et bien) ] ; 沙咄干 사돌간, Sadolgan [Sa htal kan]  ;

9 級伐飡 급벌손, Kŭppŏlson [Keup pel son]  ; 級飡 급손, Kŭpson [Keup son]  ; 級伏飡 급복손, Kŭppokson [Keup pok son]  ;

10 大奈麻 대내마, Taenaema [Tai nai ma]  ; 大奈末 대내말, Taenaemal [Tai nai mal]  ;

重大奈麻 중대내마, Chungdaenaema [Tjyoung tai nai ma]  ;

三重大奈麻 삼중대내마, Samjungdaenaema [Sam tjyoung tai nai ma]  ; etc etc, jusqu’à :

九重大奈麻 구중대내마, Kujungdaenaema [Kou tjyoung tai nai ma]  ;

11 奈麻 내마, Naema [Nai ma]  ; 奈末 내말, Naemal [Nai mal]  ;

重奈麻 중내마, Chungnaema [Tjyoung nai ma]  ; etc, jusqu’à :

七重奈麻 칠중내마, Ch’iljungnaema [Tchil tjyoung nai ma]  ;

12 大舍 대사, Taesa [Tai sya]  ; 韓舍 한사, Hansa [Han sya]  ;

13 舍知 사지, Saji [Sya tji]  ; 小舍 소사, Sosa [Syo sya]  ;

14 吉士 길사, Kilsa [Kil să]  ; 稽知 계지, Kyeji [Kyei tji]  ; 吉次 길차, Kilch’a [Kil tchă]  ;

15 大烏 대오, Taeo [Tai o]  ; 大烏知 대오지, Taeoji [Tai o tji]  ;

16 小烏 소오, So-o [Syo o]  ; 小烏知 소오지, So-oji [Syo o tji]  ;

[Image de page : 210 ]

17 造位 조위, Chowi [Tjo oui]  ; 先沮知 선저지, Sŏnjŏji [Syen tjya tji].

1061

Quelques grades furent par la suite ajoutés et prirent place avant la première classe :

I 太大角干 태대각간, T’aedae kakkan [Htai tai kak kan] , sous le règne de Munmu [Moun mou], 文武王 문무왕, en 668 ;

II 大角干 대각간, Taegakkan [Tai kak kan] , ajouté par Muyŏl 武烈王 무열왕, ou T’aejong [Htai tjong], 太宗王 태종왕, en 660 ;

III 上大等 상대등, Sangdaedŭng [Syang tai teung] , par Pŏphŭng [Pep heung], 法興王 법흥왕, en 531.

1062

Munmu [Moun mou], 文武王 문무왕, en 674, créa une hiérarchie spéciale, Oewi [Oi oui], 外位 외위 , pour ceux des membres de la Maison Royale qu’il envoya habiter dans les neuf provinces ; les titres de cette hiérarchie correspondaient aux classes inférieures (7 à 17) de la hiérarchie précédente :

1 嶽干 악간, Akkan [Ak kan]   ;

2 述干 술간, Sulgan [Syoul kan]  ;

3 高干 고간, Kogan [Ko kan]  ;

4 貴干 귀간, Kwigan [Koui kan]  ;

5 選工 선공, Sŏn’gong [Syen kong]  ; 撰干 찬간, Ch’an’gan [Tchan kan]  ;

6 上干 상간, Sanggan [Syang kan]  ;

7 干 간, Kan [Kan]  ;

8 一伐 일벌, Ilbŏl [Il pel]  ;

9 皮日 피일, P’i-il [Hpi il]  ;

10 阿尺 아척, Ach’ŏk [A tchyek]. 

1063

Le Roi de T’aebong [Htai pong] adopta pour les classes de fonctionnaires les dénominations suivantes :

正匡 정광, Chŏnggwang [Tjyeng koang]  ;

元輔 원보, Wŏnbo [Ouen po]  ;

大相 대상, Taesang [Tai syang]  ;

元尹 원윤, Wŏnyun [Ouen youn]  ;

佐尹 좌윤, Chwayun [Tja youn]  ;

正朝 정조, Chŏngjo [Tjyeng tjyo]  ;

甫尹 보윤, Poyun [Po youn]  ;

軍尹 군윤, Kunyun [Koun youn]  ;

[Image de page : 211 ]



中尹 중윤, Chungyun [Tjyoung youn].

1064

T’aejo [Htai tjo], 太祖 태조 (918-943) emprunta les titres des classes de fonctionnaires aux royaumes de Silla [Sin ra] et de T’aebong [Htai pong] :

大舒發韓 대서발한, Taesŏbalhan [Tai sye pal han]  ;

舒發韓 서발한, Sŏbalhan [Sye pal han]  ;

夷粲 이찬, Ich’an [I tchan]  ;

蘇判 소판, Sop’an [So hpan]  ;

波玲粲 파령찬, P’aryŏngch’an [Hpa ryeng tchan]  ;

韓粲 한찬, Hanch’an [Han tchan]  ;

閼粲 알찬 ou 연찬, Alch’an ou Yŏnch’an [Al tchan ou Yen tchan]  ;

一光粲 일광찬, Ilgwangch’an [Il koang tchan]  ;

級粲 급찬, Kŭpch’an [Keup tchan]  ;

大宰相 대재상, Taejaesang [Tai tjăi syang]  ;

重副 중부, Chungbu [Tjyoung pou]  ;

台司訓 태사훈, T’aesahun [I să houn]  ;

輔佐相 보좌상, Pojwasang [Po tja syang]  ;

注書令 주서령, Chusŏryŏng [Tjyou sye ryeng]  ;

光祿丞 광록승, Kwangnoksŭng [Koang rok seung]  ;

奉朝判 봉조판, Pongjop’an [Pong tjyo hpan]  ;

奉進位 봉진위, Pongjinwi [Pong tjyo oui]  ;

佐進使 좌진사, Chwajinsa [Chwa tjin să]  ;

大匡 대광, Taegwang [Tae koang]  ;

正匡 정광, Chŏnggwang [Tjyeng koang]  ;

大丞 대승, Taesŭng [Tae seung]  ;

大相 대상, Taesang [Tai syang].

1065

Il est à remarquer que, dans les anciennes monarchies coréennes, un certain nombre de termes désignaient à la fois les fonctions et la classe des fonctionnaires qui les exerçaient. Il en était encore de même au commencement de Koryŏ [Korye] ; à cette époque, les termes chinois étaient employés pêle-mêle avec les termes coréens transcrits en chinois (n° 1064). Sŏngjong [Syeng tjong], 成宗 성종 (981-997) le premier créa une hiérarchie bien distincte et divisa les fonctionnaires en ordre civil, Mun’gwan [Moun koan], 文官 문관 , et ordre militaire, Mugwan [Mou koan], 武官 무관 .

[Image de page : 212 ]

Les successeurs, surtout Munjong [Moun tjong], 文宗 문종 (1046-1083), Ch’ungnyŏl [Tchyoung ryel], 忠烈王 충렬왕 (1274-1308) et Kongmin [Kong min], 恭愍王 공민왕 (1351-1374), complétèrent et modifièrent son oeuvre :

Ordre civil Ordre militaire

1066

1a 三重大匡 삼중대광, Samjungdaegwang [Sam tjyoung tae koang]  ;

壁上三韓三重大匡 벽상삼한삼중대광, Pyŏksang samhan samjungdaegwang [Pyek syang sam han sam tjyoung tae koang]  ;

開府儀同三司 개부의동삼사, Kaebu ŭidong samsa [Kăi pou eui tong sam să] et

儀同三司 의동삼사, Ŭidong samsa [Eui tong sam să]  ;

特進輔國三重大匡 특진보국삼중대광, T’ŭkchin poguk samjungdaegwang [Hteuk tjin po kouk sam tjyoung tae koang]  ;

特進三重大匡 특진삼중대광, T’ŭkchin samjungdaegwang [Hteuk tjin sam tjyoung tae koang].

1067

1b 開府儀同三司 개부의동삼사, Kaebu ŭidong samsa [Kăi pou eui tong sam să]  ;

崇祿大夫 숭록대부, Sungnok taebu [Syoung rok tai pou]  ;

重大匡 중대광, Chungdaegwang [Tjyoung tae koang]  ;

壁上三韓重大匡 벽상삼한중대광, Pyŏksang samhan chungdaegwang [Pyek syang sam han tjyoung tae koang]  ;

金紫光祿大夫 금자광록대부, Kŭmja kwangnok taebu [Keum tjă koang rok tai pou]  et

金紫崇祿大夫 금자숭록대부, Kŭmja sungnok taebu [Keum tjă syoung rok tai pou]  ;

三重大匡 삼중대광, Samjungdaegwang [Sam tjyoung tae koang]  et

重大匡 중대광, Chungdaegwang [Tjyoung tae koang].
驃騎大將軍 표기대장군, P’yogi taejanggun [Hpyo keui tai tjyang koun]

1068

2a 特進 특진, T’ŭkchin [Hteuk tjin]  ;

興祿大夫 흥록대부, Hŭngnok taebu [Heung rok tai pou] ;

匡靖大夫 광정대부, Kwangjŏng taebu [Koang tjyeng tai pou] ;

銀靑光祿大夫 은청광록대부, Ŭnch’ŏng kwangnok taebu [Eun tchyeng koang rok tai pou]  et

銀靑崇祿大夫 은청숭록대부, Ŭnch’ŏng sungnok taebu [Eun tchyeng syoung rok tai pou]  ;

光祿大夫 광록대부, Kwangnok taebu [Koang rok tai pou] et

崇祿大夫 숭록대부, Sungnok taebu [Syoung rok tai pou] .
輔國大將軍 보국대장군, Poguk taejanggun [Po kouk tai tjyang koun]

1069

2b 金紫光祿大夫 금자광록대부, Kŭmja kwangnok taebu [Keum tjă koang rok tai pou]  ;

匡靖大夫 광정대부, Kwangjŏng taebu [Koang tjyeng tai pou] ;

正奉大夫 정봉대부, Chŏngbong taebu [Tjyeng pong tai pou]  ;

通憲大夫 통헌대부, T’onghŏn taebu [Htong hen tai pou]  ;

光祿大夫 광록대부, Kwangnok taebu [Koang rok tai pou] et

榮祿大夫 영록대부, Yŏngnok taebu [Yeng rok tai pou] et

資德大夫 자덕대부, Chadŏk taebu [Tjă tek tai pou].
鎭國大將軍 진국대장군, Chin’guk taejanggun [Tjin kouk tai tjyang koun]

1070

3a 銀靑光祿大夫 은청광록대부, Ŭnch’ŏng kwangnok taebu [Eun tchyeng koang rok tai pou]  ;

中奉大夫 중봉대부, Chungbong taebu [Tjyoung pong tai pou]  ;

正議大夫 정의대부, Chŏngŭi taebu [Tjyeng eui tai pou]  ;

正順大夫 정순대부, Chŏngsun taebu [Tjyeng syoun tai pou]   et

奉順大夫 봉순대부, Pongsun taebu [Pong syoun tai pou]  ;

正議大夫 정의대부, Chŏngŭi taebu [Tjyeng pong tai pou] et

通議大夫 통의대부, T’ongŭi taebu [Htong eui tai pou].
冠軍大將軍 관군대장군, Kwan’gun taejanggun [Koan koun tai tjyang koun]



[Image de page : 213 ]

1071

3b 光祿大夫 광록대부, Kwangnok taebu [Koang rok tai pou]  ;

通議大夫 통의대부, T’ongŭi taebu [Htong eui tai pou]  ;

中正大夫 중정대부, Chungjŏng taebu [Tjyoung tjyeng tai pou]  et

中顯大夫 중현대부, Chunghyŏn taebu [Tjyoung hyen tai pou]  ;

大中大夫 대중대부, Taejung taebu [Tai tjyoung tai pou] et

中大夫 중대부, Chungdaebu [Tjyoung tai pou]  ;

大中大夫 대중대부, Taejung taebu [Tai tjyoung tai pou] et

中正大夫 중정대부, Chungjŏng taebu [Tjyoung tjyeng tai pou].
雲麾大將軍 운휘대장군, Unhwi taejanggun [Oun houi tai tjyang koun]

1072

4a 正議大夫 정의대부, Chŏngŭi taebu [Tjyeng pong tai pou] et

通議大夫 통의대부, T’ongŭi taebu [Htong eui tai pou]  ;

大中大夫 대중대부, Taejung taebu [Tai tjyoung tai pou]  ;

奉常大夫 봉상대부, Pongsang taebu [Pong syang tai pou]  ;

中散大夫 중산대부, Chungsan taebu [Tjyoung san tai pou]  et

中議大夫 중의대부, Chungŭi taebu [Tjyoung eui tai pou].
中武將軍 중무장군, Chungmu changgun [Tjyoung mou tjyang koun] et

將武將軍 장무장군, Changmu changgun [Tjyang mou tjyang koun].

1073

4b 大中大夫 대중대부, Taejung taebu [Tai tjyoung tai pou] et

中大夫 중대부, Chungdaebu [Tjyoung tai pou]  ;

奉善大夫 봉선대부, Pongsŏn taebu [Pong syen tai pou]  ;

朝散大夫 조산대부, Chosan taebu [Tjyo san tai pou]  et

朝列大夫 조렬대부, Choryŏl taebu [Tjyo ryel tai pou].
宣威將軍 선위장군, Sŏnwi changgun [Syen oui tjyang koun] et

明威將軍 명위장군, Myŏngwi changgun [Myeng oui tjyang koun].

1074

5a 中散大夫 중산대부, Chungsan taebu [Tjyoung san tai pou]  et

朝議大夫 조의대부, Choŭi taebu [Tjyo eui tai pou]  ;

通直郞 통직랑, T’ongjingnang [Htong tjik rang]  et

朝議郞 조의랑, Choŭirang [Tjyo eui rang].
定遠將軍 정원장군, Chŏngwŏn changgun [Tyeng ouen tjyang koun] et

寧遠將軍 녕원장군, Nyŏngwŏn changgun [Nyeng ouen tjyang koun].

1075

5b 朝請大夫 조청대부, Choch’ŏng taebu [Tjyo tchyeng tai pou]  et

朝散大夫 조산대부, Chosan taebu [Tjyo san tai pou]  ;

朝奉郞 조봉랑, Chobongnang [Tjyo pong rang].
遊騎將軍 유기장군, Yugi changgun [You keui tjyang koun] et

遊擊將軍 유격장군, Yugyŏk changgun [You kyek tjyang koun].

1076

6b 朝議郞 조의랑, Choŭirang [Tjyo eui rang] et

承議郞 승의랑, Sŭngŭirang [Seung eui rang]  ;

承奉郞 승봉랑, Sŭngbongnang [Seung pong rang]  ; 

朝奉郞 조봉랑, Chobongnang [Tjyo pong rang].
耀武將軍 요무장군, Yomu changgun [Yo mou tjyang koun] et

耀武副尉 요무부위, Yomu puwi [Yo mou pou oui].

1077

6b 奉議郞 봉의랑, Pongŭirang [Pong eui rang] et

通直郞 통직랑, T’ongjingnang [Htong tjik rang]   ;

宣德郞 선덕랑, Sŏndŏngnang [Syen tek rang].
振威校尉 진위교위, Chinwi kyowi [Tjin oui kyo oui] et

振威副尉 진위부위, Chinwi puwi [Tjin oui pou oui]

1078

7a 朝請郞 조청랑, Choch’ŏngnang [Tjyo tchyeng rang]  et

宣德郞 선덕랑, Sŏndŏngnang [Syen tek rang]  ;

從事郞 종사랑, Chongsarang [Tjyong să rang]  ;  

修職郞 수직랑, Sujingnang [Syou tjik rang].
致果校尉 치과교위, Ch’igwa kyowi [Tchi koa kyo oui]  ;

致果副尉 치과부위, Ch’igwa puwi [Tchi koa pou oui].



[Image de page : 214 ]

1079

7b 宣議郞 선의랑, Sŏnŭirang [Syen eui rang]  et

朝散郞 조산랑, Chosallang [Tjyo san rang]  ; 

從事郞 종사랑, Chongsarang [Tjyong să rang]  ;  

修職郞 수직랑, Sujingnang [Syou tjik rang].
翊威校尉 익위교위, Igwi kyowi [Ik oui kyo oui]  et

翊麾副尉 익휘부위, Ik’wi puwi [Ik houi pou oui].

1080

8a 給事郞 급사랑, Kŭpsarang [Keup să rang] et

徵事郞 징사랑, Chingsarang [Tjing să rang]  ;

承事郞 승사랑, Sŭngsarang [Seung să rang].
宣折校尉 선절교위, SŏnjŏI kyowi [Syen tjyel kyo oui]   et

宣折副尉 선절부위, SŏnjŏI puwi [Syen tjyel pou oui].

1081

8b 承奉郞 승봉랑, Sŭngbongnang [Seung pong rang] et

承務郞 승무랑, Sŭngmurang [Seung mou rang]  ;

徵事郞 징사랑, Chingsarang [Tjing să rang]  ;

承事郞 승사랑, Sŭngsarang [Seung să rang].
禦侮校尉 어모교위, Ŏmo kyowi [E mo kyo oui]  et

禦侮副尉 어모부위, Ŏmo puwi [E mo pou oui].

1082

9a 儒林郞 유림랑, Yurimnang [You rim rang] et

登仕郞 등사랑, Tŭngsarang [Teung să rang]  ;

通仕郞 통사랑, T’ongsarang [Htong să rang].
仁勇校尉 인용교위, Inyong kyowi [In yong kyo oui]  et

仁勇副尉 인용부위, Inyong puwi [In yong pou oui].

1083

9b 文林郞 문림랑, Mullimnang [Moun rim rang] et

登仕郞 등사랑, Tŭngsarang [Teung să rang]  ;

將仕郞 장사랑, Changsarang [Tjyang să rang].
陪戎校尉 배융교위, Paeyung kyowi [Păi young kyo oui]   et 陪戎副尉 배융부위, Paeyung puwi [Păi young pou oui].


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1084

D’après l’idée même de l’institution, les examens devraient ouvrir à tous l’accès des charges et dignités : il semble en avoir été ainsi à l’origine sous la dynastie de Koryŏ [Korye], mais dès 1073 on parle d’interdire les fonctions aux fils d’artisans ; les enfants nés d’unions entre parents à un degré prohibé (l’interdiction de mariage entre gens de même nom n’était pas encore prononcée et l’ancienne coutume des mariages entre parents subsistait) ne purent devenir fonctionnaires à partir de 1058. Les prohibitions se multiplièrent peu à peu et devinrent de plus en plus rigoureuses. Au commencement de la dynastie, un Clerc de yamen (cf. chap. XVII) qui se présentait et était reçu, conservait son titre, mais était exilé ; Aujourd’hui encore, si un homme du peuple parvient au titre de Docteur (n° 1023) grâce à son mérite ou à son argent, il sera nommé Secrétaire du Conseil Privé (n° 310), mais il n’exercera jamais les fonctions de sa charge ; un roturier peut, surtout Aujourd’hui, obtenir du Gouvernement un titre hiérarchique (n° 1037- 1054)

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ou un grade administratif même peu élevé ( les grades ou titres donnés de la sorte s’appellent kaja [ka tjă], 加資 가자 ) ; il peut acheter d’un bonze un brevet ch’ŏp [htyep], 帖 첩, donné à celui-ci par l’Etat et conférant un titre à l’acheteur ; mais un roturier ne peut remplir qu’un petit nombre de charges secondaires, et surtout ne saurait jamais être traité comme noble.

1085

Au noble, Yangban [Ryang pan], 兩班 양반 ; Sabu [Să pou], 士夫 사부 , sont réservées les charges civiles et militaires dites Charges vraies, Chŏngjik [Tjyeng tjik], 正職 정직, des deux Ordres oriental et occidental, Yangban [Ryang pan], 兩班 양반 (cf. n° 724 et 1036) 35  : il faut excepter seulement quelques fonctions militaires inférieures (cf. n° 988- 989, et 999- 1000 ; cf. aussi n° 340 et 721) et quelques autres fonctions sur lesquelles je reviendrai dans le chapitre suivant. Le noble a droit au respect de tout roturier, qui le lui témoigne et en paroles, par une phraséologie spéciale, et en actes ; et si le roturier oublie son devoir, le noble le lui rappelle en le faisant bâtonner ; le noble use aussi de son pouvoir pour extorquer de l’argent au peuple, mais je dois dire que ces excès sont réprouvés même par ceux qui n’hésiteraient pas à les commettre. D’autre part le noble a des obligations : toutes occupations, autres que le soin des affaires publiques, l’étude des livres et le labourage, lui sont interdites sous peine de déchéance : ce qui le met souvent dans l’alternative de mourir de faim ou de piller son voisin roturier. Le noble doit aussi en toutes circonstances faire preuve de magnanimité, courage, générosité, désintéressement, respect du pouvoir, fidélité au Roi : et l’on affirme que le noble de jadis possédait toutes ces qualités. Les droits de la noblesse ne sont d’ailleurs écrits nulle part et résultent seulement de la coutume : ils sont donc difficiles à préciser, et non moins obscure à l’analyse est l’essence de cette noblesse. L’absence de toutes causes de déchéance, telles que occupations dégradantes, alliances roturières, est le trait dont la nécessité frappe tout d’abord : mais c’est là un principe de conservation plus que de constitution. Les Coréens parlent

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volontiers de la pratique constante de la vertu, de l’élévation héréditaire des sentiments, de l’étude assidue du confucianisme pendant des générations : en admettant que tout cela contribue à former la noblesse, cela ne saurait suffire à expliquer l’existence d’une caste aussi fortement constituée. L’illustration de la famille, les hautes dignités du père, du grand-père, des ancêtres les plus rapprochés, sont un élément plus important et plus positif, comme le prouve le nom même du noble, Yangban [Ryang pan], 兩班 양반, c’est-à-dire celui dont la famille fait partie des deux Ordres (cf. n° 724 et 1036) : mais cela n’est pas encore assez, car on entend discuter et rabaisser la noblesse de hauts fonctionnaires, dont les ancêtres ont eu de hautes fonctions. Il y a enfin l’antiquité de la famille et l’hérédité : chaque famille noble conserve avec un soin jaloux ses registres domestiques, kasŭng [ka seung], 家乘 가승, extraits manuscrits des grands livres de famille, chokpo [tjok po], 族譜 족보  : ces derniers sont imprimés tous les soixante ans aux frais des intéressés ; on y note soigneusement le lieu d’origine de la famille, pon [pon], 本 본  ;

la filiation depuis le premier ancêtre, et suivant la naissance, et surtout suivant l’hérédité des sacrifices domestiques, pour toutes les branches actuellement représentées ; les hautes dignités obtenues par les membres de la famille ; et enfin, les alliances contractées. Il n’est pas de famille de petite noblesse qui ne remonte au commencement de la dynastie actuelle (1392) ; et le nombre est considérable de ceux dont les registres domestiques sont complets et ininterrompus jusqu’à la fondation du royaume de Silla [Sin ra], c’est-à-dire à l’an 57 avant notre ère ; une famille même prétend descendre de Kija [Keui tjă] (1122-1083) (n° 440). Quelle foi faut-il accorder à ces documents ? Ce point est douteux.

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La noblesse a réellement existé dans les trois royaumes de Silla [Sin ra], Paekche [Păik tjyei] et Koguryŏ [Ko kou rye], et paraît avoir été attachée à la race.

Ma Duanlin [Ma Twan lin] (liv. 324) dit que la noblesse (貴人之族 귀인지족) du Koguryŏ [Ko kou rye] comprenait cinq Maisons, Chok [Tjok], 族 족, dont les chefs avaient sans doute accompagné Chumong [Tjyou mong], 朱蒙 주몽, fondateur du

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royaume, lorsqu’il était venu du Puyŏ [Pou ye], 夫餘 부여 (37 av. J. C.) ; ces tribus, à différentes époques, portèrent les noms suivants :

消奴部 소노(로)부, Sono(ro)bu [Syo no (ro) pou]  ; 西部 서부, Sŏbu [Sye pou]  ; 右部 우부, Ubu [Ou pou]  ;

絶奴部 절노(로)부, Chŏllobu [Tjyel no (ro) pou]  ; 北部 북부, Pukpu [Peuk pou]  ; 後部 후부, Hubu [Hou pou]  ;

順奴部 순노(로)부, Sunno(llo)bu [Syoun no (ro) pou]  ; 東部 동부, Tongbu [Tong pou]  ; 左部 좌부, Chwabu [Tja pou]  ;

灌奴部 관노(로)부, Kwanno(llo)bu [Koan no (ro) pou]  ; 雨部 우부, Ubu [Ou pou]  ; 前部 전부, Chŏnbu [Tjyen pou]  ;

桂婁部 계루부, Kyerubu [Kyei rou pou]  ; 內部 내부, Naebu [Năi pou]  ; 黃部 황부, Hwangbu [Hoang pou].

Le Paekche [Păik tjyei], d’après le même auteur, avait huit familles nobles, taesŏng p’aljok [tai syeng hpal tjok], 大姓八族 대성팔족, dont les noms suivent :

沙氏 사시, Sa-si [Sa si]  ; 燕氏 연시, Yŏn-si [Yen si]  ; 劦氏 협시, Hyŏp-si [Hyep si]  ; 解氏 개(해)시, Kae(Hae)-si [Kăi (Hăi) si]  ;

眞氏 진시, Chin-si [Tjin si]  ; 國氏 국시, Kuk-si [Kouk si]  ; 木氏 목시, Mok-si [Mok si]  ; 苩氏 백시, Paek-si [Păik si]  ; [Commentaire de P-E Roux : (La prononciation originelle (本音) de 氏 씨 est 시) ]

Dans le Silla [Sin ra], les membres de la Maison Royale étaient désignés par le nom de Chin’gol [Tjin kol], 眞骨 진골, ou Cheilgol [Tyei il kol], 第一骨 제일골 (cf. n° 27) ; les nobles venaient ensuite avec l’appellation de Cheigol [Tyei i kol], 第二骨 제이골. La Maison Royale semble avoir formé une noblesse territoriale à qui les Rois confiaient l’administration des districts (cf. n° 850).

Mais aujourd'hui l'hérédité, pour importante qu'elle soit, n'est pas le seul élément constitutif de la noblesse coréenne, et elle a besoin d'être soutenue par l'illustration constante de la famille. Il est bon de noter aussi que la noblesse actuelle n'a rien de territorial.

1087

Cette noblesse s’est maintenue par différents usages ou règlements : les familles nobles ne contractent d’alliances qu’entre elles, ce qui est la condition fondamentale de l’existence de la caste. D’autre part, bien que les femmes de second rang, chŏp [tchyep], 妾 첩, soient tenues pour légitimes, leurs fils sont placés dans une position inférieure, et cette manière de voir existait dès le XIe siècle. Les Statuts de 1469 établissent une classification de ces demi-nobles, suivant le rang du père et suivant que la mère est de condition libre, yang [ryang], 良 양, ou de condition vile, chŏn [tchyen], 賤 천, et fixant le degré hiérarchique où ils pourront arriver : les plus favorisés pouvaient obtenir le rang 3a (Fonctionnaires de second ordre, n° 1043), et avoir des charges, mais seulement à la Cour des Interprètes (n° 661), au Bureau d’Astrologie (n° 605) et autres administrations analogues ; les autres ne pouvaient

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obtenir de fonctions et restaient dans les rangs inférieurs de la hiérarchie. Un règlement de 1777 supprima la classification des fils de femmes de second rang, maintint pour eux l’interdiction d’entrer dans la plupart des administrations, et leur interdit de franchir la cinquième classe dans ceux des yamens de Seoul qui leur étaient ouverts et la troisième dans les provinces. Un autre règlement de 1823 fut plus favorable aux demi-nobles et leur permit d’obtenir certaines fonctions de rang 2b. Il semble, d’après la transformation de cette législation, telle qu’on peut essayer de la suivre dans les Statuts, que seulement à la fin du siècle dernier, les Rois de Corée aient attaqué la noblesse dans ce principe de droit public important pour le maintien de ses privilèges : depuis lors, ils se sont montrés de moins en moins ennemis de l'accès aux focntions des fils de femmes de second rang et des gens de classe moyenne ; Aujourd’hui, probablement plus qu’à aucune époque, un nombre relativement grand de charges est donné aux roturiers et aux demi-nobles, il est vrai que c’est souvent à prix d’argent. Cependant un antagonisme entre la noblesse et la royauté se montre dès le commencement de la dynastie : les premiers Rois ont essayé de développer ou de constituer la classe moyenne, en favorisant par des examens de capacité, ch’wijae [tchyou tjăi], 取才 취재, l’élévation aux Charges vraies (n° 1085) de quelques-uns de ses membres et encourageant à y entrer ceux des fils de hauts fonctionnaires qui n’avaient pas le titre de Licencié ou de Docteur (cf. n° 1131).

La dynastie actuelle des Yi [Ri], 李 이, avait été mise sur le trône par une conspiration des nobles, qui, depuis l’affaiblissement du pouvoir royal des Wang [Oang], 王 왕, à la suite de l’invasion mongole, avaient pris une influence considérable ; les provinces de Kyŏnggi [Kyeng keui], Ch’ungch’ŏng [Tchyoung tchyeng], Kyŏngsang [Kyeng syang] et Kangwŏn [Kang ouen] avaient sans doute aidé davantage à cette révolution, et il faut peut-être voir la trace de ces faits dans la faveur qui leur a toujours été accordée par les Yi [Ri], et dans les lois d’exception, dont on trouve quelques vestiges contre le P’yŏngan-do [Hpyeng an to], le Hamgyŏng-do [Ham kyeng to] et Quelpaërt ; les quatre premières provinces citées sont encore nommées districts de nobles, Sabuhyang [Să pou hyang], 士夫鄕 사부향, et les autres sont appelées districts vils, Ch’ŏnhyang [Tchyen hyang],

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賤鄕 천향. Le cinquième fils du premier Roi paraît avoir, plus que tout autre, contribué à mettre la couronne sur la tête de son père : ambitieux et fort intelligent, il fit successivement abdiquer son père et l’un de ses frères, écarta les autres et monta sur le trône en 1400 ; il est connu sous le nom de T’aejong [Htai tjong], 太宗 태종  : pendant son règne fort brillant, il se souvint de l’aide que lui avait prêtée la noblesse, et tâcha de diminuer son influence ; son fils Sejong [Syei tjong], 世宗 세종, et ses successeurs suivirent la même ligne de conduite et la Corée fut, semble-t-il, à peu près tranquille à l’intérieur pendant près de deux cents ans ; tout au moins, les discussions, s’il y en eut, sont-elles oubliées Aujourd’hui.

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En 1575, sous le règne de Sŏnjo [Syen tjo], 宣祖 선조 , apparurent les deux partis des Tongin [Tong in], 東人 동인, Faction Orientale , et des Sŏin [Sye in], 西人 서인, Faction Occidentale, nés de la rivalité de Kim Hyowŏn [Kim Hyo ouen], 金孝元 김효원, et Sim Ŭigyŏm [Sim Eui kyem], 沈義謙 심의겸, à propos de la charge, alors très importante, de Sous-Directeur du Ministère des Fonctionnaires civils (n° 333) ; les deux factions tirèrent leur nom des quartiers de Seoul habités par chacune d’elles. Elles renfermaient toutes deux des hommes de valeur et il n’y eut entre elles qu’une lutte d’influence fort vive d’ailleurs, même pendant l’invasion japonaise. Le successeur de Sŏnjo [Syen tjo], 宣祖 선조 , connu sous le nom de Prince de Kwanghae [Koang hăi], 光海君 광해군 , se fit détester des Coréens par son mépris des rites et son mauvais gouvernement ; un grand nombre de fonctionnaires, de la Faction Orientale comme de la Faction Occidentale, se retirèrent des affaires ; ceux qui se firent les complaisants du Roi, habitant surtout les quartiers nord de Seoul, formèrent différentes coteries de Septentrionaux (Taebuk [Tai peuk], 大北 대북   ; Sobuk [Syo peuk], 小北 소북   ; Ch’ŏngbuk [Tchyeng peuk], 淸北 청북   ; T’akpuk [Tchak peuk], 濁北 탁북 ; Yukpuk [Youk peuk], 肉北 육북   ; Kolbuk [Kol peuk], 骨北 골북)  ; le Roi ayant voulu renier sa mère adoptive, la Reine Inmok [In mok], 仁穆王后 인목왕후 , veuve de Sŏnjo [Syen tjo], 宣祖 선조 , et la chasser du Palais, cette impiété fit éclater l’indignation des nobles ; ils déposèrent le Roi et le remplacèrent par son neveu, Injo [In tjo], 仁祖 인조 (1623) ; avec le Prince de Kwanghae [Koang hăi], tomba la faveur de la Faction Septentrionale, Pugin [Pouk in], 北人 북인 , qui ne s’est jamais relevée de cet échec et qui existe encore, mais fort méprisée. La lutte reprit entre les Orientaux et les Occidentaux et devint de plus en plus vive, sous un pouvoir

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royal affaibli par les guerres contre les Japonais et les Mantchous, et par les excès du Prince de Kwanghae [Koang hăi]  ; en 1659, les rivalités se compliquèrent d’une question doctrinale. Song Siyŏl [Song Si ryel], 宋時烈 송시열 , haut fonctionnaire, membre influent de la Faction Occidentale, fit porter un an seulement le deuil du roi Hyojong [Hyo tjong], 孝宗 효종 , parce qu’il n’avait été Prince héritier qu’après la mort de son frère aîné. Les Orientaux protéstèrent violemment, cherchèrent à renverser Song Siyŏl [Song Si ryel] , furent bannis et leur principal chef, Hŏ Mok [He Mok], 許穆 허목 , mourut en exil à Quelpaërt. En 1684, Yun Chŭng [Youn Tjeung], 尹拯 윤증 , élève de Song Siyŏl [Song Si ryel] , se sépara de lui pour une question privée : il devint chef d’école et entraîna dans son schisme un grand nombre d’Occidentaux, qui formèrent le ?? Jeune Ecole, Soron [Syo ron], 少論 소론  ; les fidèles de Song Siyŏl [Song Si ryel] , prirent le nom de Vieille Ecole, Ro(No)ron, 老論 로(노)론 , et, affaiblis par cette division, déjà chassés du pouvoir et dispersés à l’avènement de Sukchong [Syouk tjong], 肅宗 숙종 (1674) , ne purent résister aux Orientaux, qui avaient pris le nom de Méridionaux, Namin [Nam in], 南人 남인 , parce qu’un grand nombre d’entre eux étaient originaires du Kyŏngsang-do [Kyeng syang to] . D’abord exilé, Song Siyŏl [Song Si ryel] , fut mis à mort par ses adversaires, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans ; beaucoup de ses partisans périrent. Plus tard, la Vieille Ecole, triomphante, leur éleva des temples et se vengea des Méridionaux et de la Jeune Ecole qui leur avait prêté secours ; ensuite les temples furent renversés et les tablettes brûlées lors de réactions méridionales. C’est sûrement au milieu du XVIIIe siècle que la main ferme du Roi Yŏngjong [Yeng tjong], 英宗 영종 (1724-1776) arrêta les cruautés des factions et que le pouvoir royal refusa de servir leurs vengeances et leurs ambitions. Depuis lors, trois des quatre partis, Vieille Ecole, Méridionaux, Jeune Ecole, se sont succédé à la direction des affaires ; c’est actuellement la Vieille Ecole qui a l’influence. Mais, si les inimitiés existent toujours, elles ne se manifestent plus par les violences et les meurtres ; les familles des partis opposés se contentent de ne pas avoir de relations et de ne pas contracter d’alliances entre elles ; Aujourd’hui un noble est d’un parti par tradition et pour avoir, dans la recherche des charges, l’appui des gens de sa faction. Quant aux principes qui doivent dominer dans le Gouvernement, ils sont tout à fait en dehors des discussions de

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ces sectes.

Cette brève esquisse du rôle historique de la noblesse coréenne repose principalement sur des inductions pour le XVe siècle et, depuis lors, sur une tradition orale, très vague jusqu’à la fin du XVIe siècle : il faudrait, pour la corriger et la compléter, des documents historiques qui se trouveraient dans les archives des grandes familles et dans les oeuvres des fonctionnaires ; mais je n’ai aucune pièce de ce genre à ma disposition 36 .