Ch.0 : Préface 서문 Ch.1 : I – La Maison Royale 왕가 p.1 Ch.2 : II – Les Administrations de la Maison Royale 왕가행정 p.12 Ch.3 : III – Les Administrations de la Cour 궁중행정 p.15 Ch.4 : IV – Les Hautes Administrations générales 고급일반행정 p.45 Ch.5 : V – Les Ministères et les Administrations spéciales 행정부서와 특수행정 – I – Fonctionnaires civils 이조 p.59 Ch.6 : VI - Les Ministères et les Administrations spéciales 행정부서와 특수행정 – II – Cens 호조 p.65 Ch.7 : VII - Les Ministères et les Administrations spéciales 행정부서와 특수행정 – III – Rites 예조 p.78 Ch.8 : VIII - Les Ministères et les Administrations spéciales 행정부서와 특수행정 – IV – Armée 병조 p.126 Ch.9 : IX - Les Ministères et les Administrations spéciales 행정부서와 특수행정 – V – Justice 형조 p.136 Ch.10 : X - Les Ministères et les Administrations spéciales 행정부서와 특수행정 – VI – Travaux 공조 p.142 Ch.11 : XI – Les Administrations locales 지역행정 – I – Seoul et les quatre Préfectures-forteresses 서울과 사도부(四都府) p.148 Ch.12 : XII - Les Administrations locales 지역행정 - II – les Provinces 지방 p.156 Ch.13 : XIII – L’Organisation militaire 군사조직 p.176 Ch.14 : XIV – Les Examens civils et les Rangs officiels 과거와 공식계급 – La Noblesse 양반 p.198 Ch.15 : XV – La Classe moyenne ou la classe des Interprètes 중인층과 통역인 p.222 Ch.16 : XVI – Les relations avec la Chine et le Japon 중국-일본과의 관계 p.231 Ch.17 : XVII – Les Commis des Yamens 관아 녹사 p.236 Ch.18 : XVIII – Les Valets des Yamens 관아 포교 p.242 Ch.19 : XIX – Le Peuple : la classe honorable 서인 : 양민층 – Les Corporations 전계(廛契) p.245 Ch.20 : XX – Le peuple : classe vile 서인 : 천민층– Les Esclaves 노비 p.260 Ch.21: XXI – Le Confucianisme 유교 p.267 Ch.22: XXII – Le Bouddhisme 불교 p.270 Ch.23: XXIII – Les Administrations nouvelles 신행정 p.274
  • 1e : Je mets entre parenthèses la prononciation usuelle, lorsqu’elle diffère de la prononciation correcte. 정확한 발음과 다른 통용 발음은 괄호 안에 표기함
  • 2e : Les chiffres placés après les titres officiels indiquent les classes hiérarchiques et les lettres a, b indiquent les rangs 공식명칭 뒤의 숫자 는 계급, 글자 a, b 는 열을 뜻함 : Cf. n° 31-39, 41-44, 724-727, 1037-1054.
  • 3e : La lettre m indique les fonctions ou les yamens militaires. 글자 m 은 군 기능이나 관아를 뜻함
  • 4e : La lettre r indique les charges roturières 글자 r 은 잡직을 뜻함 - Cf. n° 1089.
  • 5e : S’il n’y a ni r ni m , il s’agit d’un office civil (parfois il y a un c). 글자 m 도 r 도 없을 경우는 민간직 (간혹 글자 c로 표시)을 뜻함
  • 6e : Pour les noms de provinces, 지방 명칭 참조 cf. n° 878.
  • 7e : Pour les noms des anciens royaumes et des dynasties, 옛날 왕국-왕조 명칭 참조 cf. chap. XII, note 1.
  • 8e : Les appellations désignées comme noms littéraires , ne sont pas officielles, mais sont d’un usage fréquent. 표기. noms littéraires 는 공식명칭은 아니나 자주 사용되는 이칭을 뜻함
  • Fond rose : role name 관직명 (officiel 공식)
  • Fond orange : role name 관직명(secondaire 이칭)
  • Fond bleu : organisation name 기관-체제명(officiel 공식)
  • Fond vert : organisation name 기관-체제명(secondaire 이칭)
  • Caractères rouges : correction 교정 sur la 1ère version (hal-01149446) 탈초원본에 기준하여.


[Image de page : 222 ]

CHAPITRE XV

La Classe Moyenne ou Classe des Interprètes

1089

Au-dessus des Charges nobles ou Charges vraies (n° 1085), les Statuts de 1469 indiquent des Charges roturières ou Charges diverses, Chapchik [Tjap tjik], 雜職 잡직, dont les titres hiérarchiques, kye [kăi], 階 계, sont les suivants :

 
Ordre civil Ordre militaire
6b 供職郞 공직랑, Kongjingnang [Kong tjik rang]

勵職郞 여직랑, Yŏjingnang [ Rye tjik rang]
奉任校尉 봉임교위, Pongim kyowi [Pong im kyo oui] 

修任校尉 수임교위, Suim kyowi [Syou im kyo oui]
6b 謹任郞 근임랑, Kŭnimnang [Keun im rang]

効任郞 효임랑, Hyoimnang [Hyo im rang]
顯功校尉 현공교위, Hyŏn’gong kyowi [Hyen kong kyo oui]  

迪功校尉 적공교위, Chŏkkong kyowi [Tyek kong kyo oui]
7a 奉務郞 봉무랑, Pongmurang [Pong mou rang] 騰勇副尉 등용부위, Tŭngyong puwi [Teung yong pou oui]
7b 承務郞 승무랑, Sŭngmurang [Seung mou rang] 宣勇副尉 선용부위, Sŏnyong puwi [Syen yong pou oui]
8a 勉功郞 면공랑, Myŏn’gongnang [Myen kong rang] 猛健副尉 맹건부위, Maenggŏn puwi [Măing ken pou oui]
8b 赴功郞 부공랑, Pugongnang [Pou kong rang] 壯健副尉 장건부위, Changgŏn puwi [Tjyang ken pou oui]
9a 服勤郞 복근랑, Pokkŭllang [Pok keun rang] 致力副尉 치력부위, Ch’iryŏk puwi [Tchi ryek pou oui]
9b 展勤郞 전근랑, Chŏn’gŭllang [Tjyen keun rang] 勤力副尉 근력부위, Kŭllyŏk puwi [Keun ryek pou oui]

1090

Les fonctionnaires roturiers pouvaient parfois entrer dans la hiérarchie noble, mais en descendant d’une classe. Les fonctions roturières, en 1469, étaient, dans l’ordre civil :

toutes les fonctions du Bureau des Serviteurs Royaux (n° 163) ;

au Ministère des Travaux, les fonctions de Maître Artisan (n° 774) ;

à l’Imprimerie Royale, celles de Préposé au Collationnage, Préposé à la Gravure, Correcteur sur exemplaires, Gardien des Livres, Relieur, Maître-Papetier (n° 634) ;

aux Cuisines Royales, celles des Officiers de la Boucherie, des Mets, de la préparation des Mets, etc. et celles des Valets, Porteurs d’eau, Gardiens (n° 76- 77) ;

à la Garde-Robe Royale, celles de Maître-tailleur et Maître-artisan (n° 101) ;

au Conseil des Ecuries, celles de Vétérinaire, Ecuyer et Palefrenier (n° 576) :

il faut noter que la charge de Vétérinaire, bien que roturière, donnait

[Image de page : 223 ]

un titre de hiérachie noble ;

à l’Arsenal, celle de Maître-Artisan (n° 742) ;

au Bureau des Travaux et Réparations, celle de Maître-artisan (n° 783) ;

au Bureau des Sacrifices aux Etoiles, celles de Supérieur, Docteur et Disciple du Taoïsme (n° 425) : ces charges, bien que roturières, donnaient un titre de hiérachie noble ; pour les exercer, l’on avait à passer des examens de capacité, ch’wijae [tchyou tjăi], 取才 취재  ;

aux Vergers Royaux, celles de Préposés aux Fleurs, aux Fruits, etc. et de Gardiens (n° 90) ;

à la Cour de la Musique, toutes les différentes charges de Musicien, charges soumises à des examens de capacité, ch’wijae [tchyou tjăi], 取才 취재   (n° 593) ;

au Bureau des Dessinateurs, celles de Dessinateur : celles-là encore donnaient un titre hiérarchique noble et leurs titulaires étaient soumis à des examens de capacité (n° 615).

1091

Dans l’ordre militaire, les fonctions roturières étaient celles des divers Sous-officiers de l’armée (n° 972), celles des Clercs militaires (n° 1135), des Aides-Préposés au Collationnage, de l’Imprimerie Royale (n° 634) et d’un certain nombre de Dessinateurs (n° 615).

1092

Les Serviteurs Royaux (n° 163- 165) se sont transformés en un corps héréditaire, dont les membres sont actuellement tombés au même rang que de simples Clercs (n° 1137) ; il en est de même pour les Musiciens (n° 593) et les Préposés aux Vergers Royaux (n° 90) qui sont assez méprisés. Seuls, avec les Sous-Officiers de l’armée (n° 989- 990), ils reçoivent encore les titres hiérarchiques roturiers. Toutes les autres fonctions roturières, à l’exception de celles de Dessinateur (n° 615) ont disparu entre 1469 et 1744 : ceux qui les exerçaient, sont remplacés par des gens qui reçoivent un salaire, sallyo [san ryo], 散料 산료 , des yamens où ils sont employés. De la classe moyenne indiquée dans les Statuts de 1469, il ne reste plus rien Aujourd’hui.

------------------------------------------------------------------------------------------------------

1093

La classe moyenne actuellement existante, Chungin [Tjyoung in], 中人 중인, Interprètes (n° 661- 663), Médecins (n° 236, 241), Astrologues (n° 606- 610), Comptables (n° 365), Légistes (n° 756), ne se rattache pas à la classe

[Image de page : 224 ]

moyenne du XVe siècle : seuls les Dessinateurs (n° 615) qui se sont élevés jusqu’à cette demi-noblesse, proviennent de l’ancienne classe moyenne. Mais toute cette seconde caste moderne est beaucoup plus rapprochée de la noblesse, elle obtient des Charges nobles d’un rang élevé, elle porte les titres hiérarchiques nobles ; le mépris mitigé que la noblesse a pour elle, elle rend avec usure aux classes inférieures de la population ; ses membres ne s’allient qu’entre eux et forment une caste plus étroite et plus fermée que la caste supérieure ; active, intelligente, riche, cette classe a joué dans la Corée un rôle moins bruyant, mais plus utile que celui de la classe noble. Ses membres sont héréditairement en possession de fournir Elèves et Professeurs aux Ecoles spéciales, Chehak [Tyei hak], 諸學 제학 (voir ci-dessus) : laissant aux nobles le confucianisme et ses controverses stériles, ils ont étudié les langues, la médecine, l’astronomie, la géographie, les mathématiques et les lois ; de plus, lors des missions officielles en Chine et au Japon, ils ont commercé avec ces deux pays, c’est ainsi qu’ils se sont enrichis. Si la Corée a pensé à autre chose qu’aux vaines querelles de mots, c’est par eux, et c’est par eux aussi que, malgré son isolement voulu, elle a maintenu quelques relations économiques avec les deux pays voisins. L’ouverture du royaume aux étrangers a donc frappé cette classe dans tous ses intérêts, en lui enlevant le monopole des sciences, le monopole des langues étrangères et le monopole du commerce extérieur : cependant elle maintient sa fortune en profitant des ambassades annuelles pour faire à Péking le commerce de ginseng [jencheng], interdit par les traités. Grâce aussi au mépris des anciennes règles, ses membres arrivent souvent aux hautes Charges nobles (n° 1085)  : la démarcation n’en continue pas moins à être très nette entre elle et la noblesse, qui ne s’allie avec elle pas plus que par le passé.

------------------------------------------------------------------------------------------------------

1094

Les Interprètes comprennent non seulement les Interprètes en charge, mais tous ceux qui y ont été ou sont aptes à y être ; leurs fonctions à Seoul ont été indiquées précédemment (n° 661- 663) ; ils sont de

[Image de page : 225 ]

plus envoyés par la Cour des Interprètes pour exercer des charges en province, Oeim [Oi im], 外任 외임 ; Punch’ae(ch’a) oebang [Poun tchăi (tcha) oi pang], 分差外方 분채(차)외방 , comme il a été dit aux chapitres XII (n° 908) et XIII (n° 1001) :

譯學訓導 역학훈도, Yŏkhak hundo [Yek hak houn to], Interprète-Professeur  ;

譯學別差 역학별채(차), Yŏkhak pyŏlch’ae(ch’a) [Yek hak pyel tchăi (tcha)], Interprète en mission spéciale ,

譯學兼軍官 역학겸군관, Yŏkhak kyŏm kun’gwan [Yek hak kyem koun koan], Interprète militaire   : il existe de ces derniers Interprètes pour les langues chinoise, japonaise, mantchoue et mongole, les deux premières charges ne se trouvant que pour le chinois, le japonais et le mantchou.

1095

Les Interprètes sont classés en deux hiérarchies connexes, chaque Interprète a sa place fixée dans les deux hiérarchies. La première, nommée Liste primitive, Wŏnjŏk [Ouen tjyek], 原籍 원적, a une valeur générale et règle les rangs de tous les Interprètes, en charge ou hors de charge :

常仕堂上 상사당상, Sangsa tangsang [Syang să tang syang], Fonctionnaires généraux en charge continuée  ; primitivement, les Interprètes cessaient de compter dans le corps des Interprètes, quand ils étaient arrivés au rang 3a supérieur ; en 1602, cette règle a été abolie, et l’on donne le présent titre aux Interprètes qui sont Fonctionnaires généraux (n° 1043),

前銜官 전함관, Chŏnhamgwan [Tyen ham koan], Fonctionnaires qui ont déjà été en charge  ;

權知 권지, Kwŏnji [Kouen tji], Fonctionnaires qui ont subi les examens spéciaux de la Cour des Interprètes et n’ont pas encore exercé de fonctions  ;

講肄習讀官 강이습독관, Kangi sŭptokkwan [Kang i seup tok koan], Fonctionnaires étudiants , institués entre 1457 et 1465, supprimées après 1636 ;

漢學官 한학관, Hanhakkwan [Han hak koan], Fonctionnaires de langue chinoise, plus spécialement chargés de l’enseignement  ;

生徒 생도, Saengdo [Săing to], Elèves  ;

預差生徒 예채(차)생도, Yech’ae(ch’a) saengdo [Ye tchăi (tcha) săing to], Elèves surnuméraires  ;

1096

La seconde hiérarchie sert de tableau d’ordre, tŭngje [teung tyei], 等第 등제 , pour la collation des charges et missions :

堂上元遞兒 당상원체아, Tangsang wŏnch’ea [Tang syang ouen htyei ă], Fonctionnaires généraux primitifs  ;

堂上別遞兒 당상별체아, Tangsang pyŏlch’ea [Tang syang pyel htyei ă], Fonctionnaires généraux spéciaux, institués en 1602 ;

[Image de page : 226 ]



漢學上通事 한학상통사, Hanhak sangt’ongsa [Han hak syang htong să], Premiers Interprètes de Langue chinoise  ;

別選 별선, Pyŏlsŏn [Pyel syen], Interprètes nommés spécialement, institués en 1759, supprimés en 1763 ;

敎誨 교회, Kyohoe [Kyo hoi], Docteurs  ;

年少聰敏 연소총민, Yŏnso ch’ongmin [Nyen so tchong min], Jeunes Elèves Emérites  ;

次上通事 차상통사, Ch’asangt’ongsa [Tchă syang htong să], Interprètes  ;

押物通事 압물통사, Ammul t’ongsa [Ap moul htong să], Interprètes préposés aux objets du tribut (cf. n° 1112) ;

偶語別遞兒 우어별체아, Uŏ pyŏlch’ea [Ou e pyel htyei ă], Interprètes de langue parlée  ;

蒙學元遞兒 몽학원체아, Monghak wŏnch’ea [Mong hak ouen htyei ă], Interprètes primitifs de Langue mongole  ;

蒙學別遞兒 몽학별체아, Monghak pyŏlch’ea [Mong hak pyel htyei ă], Interprètes spéciaux de Langue mongole, institués en 1547 ;

蒙學年少聰敏 몽학연소총민, Monghak yŏnso ch’ongmin [Mong hak nyen so tchong min], Jeunes Elèves Emérites de Langue mongole, institués en 1737, supprimés en 1763 ;

倭學敎誨 와(왜)학교회, Wa(Wae)hak kyohoe [Oa (oai) hak kyo hoi], Docteurs de Langue japonaise  ;

倭學年少聰敏 와(왜)학연소총민, Wa(Wae)hak yŏnso ch’ongmin [Oa (oai) hak nyen so tchong min], Jeunes Elèves Emérites de Langue japonaise   ;

淸學上通事 청학상통사, Ch’ŏnghak sangt’ongsa [Tchyeng hak syang htong să], Premiers Interprètes de Langue mantchoue  ; nommés jusqu'en 1667 Yŏjinhak sangdŭng ch’ea [Nye tjin hak syang teung htyei ă], 女眞學上等遞兒 여진학상등체아 ;

淸學被別選遞兒 청학피별선체아, Ch’ŏnghak p’ibyŏlsŏn ch’ea [Tchyeng hak hpi pyel syen htyei ă], Interprètes choisis de Langue mantchoue  ;

淸學新遞兒 청학신체아, Ch’ŏnghak sinch’ea [Tchyeng hak sin htyei ă], Interprètes de Langue mantchoue de nouvelles charges, institués après 1637 ;

淸學年少聰敏 청학연소총민, Ch’ŏnghak yŏnso ch’ongmin [Tchyeng hak nyen so tchong min], Jeunes Elèves Emérites de Langue mantchoue, institués en 1726, supprimés en 1763 ;

偶語廳 우어청, Uŏch’ŏng [Ou e htyeng], Interprètes de langue parlée (pour chacune des quatre langues) ;

偶語別差 우어별채(차), Uŏ pyŏlch’ae(ch’a) [Ou e pyel tchăi (tcha], Interprètes spéciaux de langue parlée (pour chacune des quatre langues) ;

[Image de page : 227 ]



偶語新別差 우어신별채(차), Uŏ sinbyŏlch’ae(ch’a) [Ou e sin pyel tchăi (tcha], Interprètes de langue parlée de nouvelles charges, institués en 1731.

Les rangs pour lesquels la date d’institution n’est pas indiquée, remontent à l’origine de la Cour des Interprètes. On peut remarquer que la hiérarchie a été modifiée et complétée principalement aux XVIIe et XVIIIe siècles ; la langue mantchoue a pris à cette époque une importance qu’elle n’avait pas auparavant.

1097

Les Interprètes qui n’ont pas de fonctions, reçoivent des grades les Cinq Grades (n° 964- 966), Wijik [Oui tjik], 衛職 위직, et touchent ainsi des émoluments.

1098

Les Elèves, 生徒 생도, Saengdo [Săing to], étudient à Seoul, à la Cour des Interprètes, ou dans un certain nombre de districts sous la direction des Interprètes provinciaux ou militaires (n° 1094) ; pour être admis, ipsok [ip syok], 入屬 입속 , ils ont besoin de l’agrément du Directeur Général (n° 661) et du Conseil des principaux membres de la Cour, auxquels ils doivent présenter la liste de leurs quatre ancêtres les plus rapprochés.

1099

Les examens des Interprètes, d’après les Statuts fondamentaux, Kyŏngje yukchŏn [Kyeng tjyei ryouk tyen], 經濟六典 경제육전, publiés sous Sejong [Syei tjong], 世宗 세종, en 1430 (passage cité dans l’Histoire de la Cour des Interprètes) étaient appelés Concours de style officiel chinois, Halligwa [Han ri koa], 漢吏科 한리과, ils avaient été établis en 1392 ; ils se composaient d’ une première épreuve, ch’osi [tcho si], 初試 초시, et d’ une seconde épreuve, hoesi [hoi si], 會試 회시 , portant surtout sur des compositions littéraires en prose et en vers. Sous le règne de Chungjong [Tjyoung tjong], 中宗 중종 (1506-1544), les examens devinrent ce qu’ils sont maintenant.

1100

譯科初覆試 역과초복시, Yŏkkwa ch’oboksi [Yek koa tcho pok si], Première et seconde épreuve des Concours pour les Interprètes. La première épreuve a lieu à la Cour des Interprètes ; les Examinateurs sont le Directeur Général, les Directeurs et des Interprètes, Inspecteurs et Professeurs (n° 661, 663) ; des épreuves provinciales, hyangsi [hyang si], 鄕試 향시, sont subies aussi dans le Hwanghae-do [Hoang hăi to] et le P’yŏngan-do [Hpyeng an to] , devant le Lieutenant-Gouverneur (n° 896), des Interprètes provinciaux (n° 908) et des Magistrats de district (n° 896). Le nombre des candidats à recevoir est fixé pour chaque langue. La seconde épreuve se passe au Ministère des Rites

[Image de page : 228 ]

(n° 415) devant l’un des Fonctionnaires Généraux de ce Ministère, l’un des Fonctionnaires Généraux de la Cour des Interprètes (n° 661) et des Secrétaires et Interprètes de ces deux administrations. Le nombre des candidats à recevoir est fixé à treize pour la langue chinoise et deux pour chacune des autres langues ; un candidat de langue chinoise doit toujours être mis le premier sur la liste des élus, on le nomme Changwŏn [Tjang ouen], 狀元 . Les examens consistent dans l’explication et la reproduction par écrit des livres spéciaux de la Cour des Interprètes et dans la traduction orale des Statuts fondamentaux. Les Concours ont lieu dans les années de règle, singnyŏn [sik nyen], 式年 식년, et dans les occasions de réjouissance, chŭnggwang [tjeung koang], 增廣 증광, taejŭnggwang [tai tjeung koang] 大增廣 대증광, (cf. n° 1020, 1024).

1101

Les fonctionnaires de la Cour des Interprètes sont soumis à de fréquents examens de capacité, ch’wijae [tchyou tjăi], 取才 취재 ; wŏnsi [ouen si], 院試 원시 ; kogang [ko kang], 考講 고강.

------------------------------------------------------------------------------------------------------

1102

Les règlements qui régissent les Interprètes, sont à peu de chose près les mêmes pour : les Astronomes, Astrologues et Géoscopes (n° 607- 609) ;

les Médecins de la Cour des Médecins Royaux (n° 234- 236), de la Pharmacie Royale (n° 240- 241) et ceux qui sont détachés dans les différentes administrations et dans les provinces (n° 910- 911) ;

les Légistes du Ministère de la Justice, des autres administrations de Seoul et des provinces (n° 756) ;

les Comptables du Ministère du Cens (n° 365) ;

Les Dessinateurs du Bureau des Dessinateurs (n° 615) et ceux qui sont détachés dans les Camps provinciaux (n° 1001) ;

les Rédacteurs, Calligraphes, etc de la Cour des Dépêches (n° 655) ou des Camps provinciaux (n° 1001), etc.

1103

Les Interprètes, Astronomes, Astrologues, Géoscopes, qui se distinguent dans les examens de capacité, reçoivent les titres honorifiques de Travailleur de Mérite, Isŭpkwan [I seup koan], 肄習官 이습관 , ou de Fonctionnaire Remarquable, Hyŏn’gwan [Hyen koan], 顯官 현관 . Parmi les différents corps cités plus haut,

[Image de page : 229 ]

les Médecins et Légistes ont des Elèves en province (Saengdo [Săing to], 生徒 생도) .

1104

Sous la dynastie de Koryŏ [Korye], il y avait des examens pour les Médecins, Astrologues, Géoscopes, Légistes, Calligraphes, Comptables ; quelques-uns de ces examens sont mentionnés dès 958, ils furent tous réglementés en 1133.

1105

Il existe Aujourd’hui des Concours pour les Médecins, Ŭigwa ch’oboksi [Eui koa tcho pok si], 醫科初覆試 의과초복시 ; pour les Astronomes, Géoscopes et Astrologues, Ŭmyanggwa ch’oboksi [Eum yang koa tcho pok si], 陰陽科初覆試 음양과초복시 , et pour les Légistes, Yulgwa ch’oboksi [Ryoul koa tcho pok si], 律科初覆試 율과초복시 : ces examens sont réglés de la même façon que ceux des Interprètes. Les Comptables, Dessinateurs, Calligraphes sont choisis par de simples examens de capacité : ces trois corps sont tenus pour inférieurs aux autres.

------------------------------------------------------------------------------------------------------

1106

Des Comptables et Calligraphes, il est à peine question dans les Statuts de 1469 ; les Dessinateurs faisaient partie de la classe moyenne de cette époque (cf. n° 1090, 1092, 1093), mais étaient nettement séparés des Interprètes, Astrologues, Médecins, Légistes, choisis dans des Concours solennels (voir Statuts fondamentaux, volume des Rites, feuillet 40, verso, édition de 1865). Dès l’origine ces quatre corps avaient accès aux Charges nobles et rien n’indique qu’en 1469 la démarcation existât déjà, qui sépare Aujourd’hui de la noblesse ce qu’on appelle la classe moyenne ; cette distinction, encore maintenant, est toute de coutume ; elle vient peut-être de l’origine même de la classe moyenne, origine que nous laisse soupçonner un bref passage des Statuts fondamentaux (volume des Fonctionnaires civils, feuillet 60, verso, édition de 1865). Les fils des femmes de second rang des fonctionnaires les plus élevés pouvaient, comme je l’ai dit au chapitre XIV (n° 1087) avoir des charges à la Cour des Interprètes (n° 661), au Bureau d’Astrologie (n° 605), à la Chambre des Fournitures pour le Palais (n° 56), au Bureau de Secours (n° 666), au Bureau des Dessinateurs (n° 614), parmi les Comptables (n° 365) et parmi les Légistes (n° 756) ; tenus à l’écart par les nobles pour la tache de leur naissance, et dédaigneux du peuple d’où ils n’étaient pas sortis, ces demi-nobles prirent les seules fonctions qui leur fussent offertes, se les approprièrent par les connaissances techniques qu’ils acquirent, les transmirent à leurs fils et formèrent peu à peu la caste qui existe Aujourd’hui ; ils ont, semble-t-il, oublié

[Image de page : 230 ]

leur origine et montrent pour les fils de femmes de second rang le même mépris qu’ont les nobles eux-mêmes.