[Image de page : 245 ]
CHAPITRE XIX
Le Peuple : classe honorable. Les Corporations.
1151
Le peuple,
Sŏin
[Sye in],
庶人
서인,
c’est-à-dire tous ceux qui ne sont ni nobles, ni interprètes, ni commis, ni clercs,
ni valets,
se divise en deux classes,
la
Classe honorable,
Yangmin
[Ryang min],
良民
양민,
Muyŏk p’yŏngmin
[Mou yek hpyeng min],
無役平民
무역평민,
est de condition égale aux Commis et Clercs (chap.
XVII) ;
Aujourd’hui, beaucoup de ces derniers sortent de cette classe,
et ils s’allient avec ses membres ;
un grand nombre d’Honorables ont des titres et même des fonctions.
La
Classe vile,
Ch’ŏnmin
[Tchyen min],
賤民
천민,
est considérée comme égale,
ou même inférieure aux Valets des yamens
(n°
1146) qui sortent tous de ses rangs.
1152
La Classe honorable comprend :
農夫
농부,
Nongbu
[Nong pou],
les Cultivateurs
:
ce métier est le seul qu’un noble puisse exercer sans déroger.
------------------------------------------------------------------------------------------------------
1153
貿匠
무장,
Mujang
[Mou tjyang],
les Négociants
et
廛人
전인,
Chŏnin
[Tjyen in],
廛匠
전장,
Chŏnjang
[Tjyen tjyang],
les
Marchands en boutique
:
on estime surtout les grands marchands
qui font le commerce de la soie, du riz, du papier
(cf. n°
1162) ;
les marchands en boutique sont dans une position inférieure.
En province les marchands sont simplement soumis aux règlements généraux du commerce et à la vérification des poids et mesures qui est faite par les autorités locales.
1154
A Seoul, les marchands formant des
Corporations,
Kye
[Kyei],
契
계,
Chŏn’gye
[Tjyen kyei],
廛契
전계
:
chacune a le privilège d’un genre de commerce et n’autorise à le pratiquer que
ses propres membres ou ceux qui, étrangers à la Corporation, lui paient une
redevance ;
elle fait bâtonner ceux qui commencent sans son autorisation et confisque leurs
marchandises ;
chaque Corporation a un fonds d’association, qui provient des cotisations des
membres
et
des redevances des étrangers et qui sert aux dépenses générales, sacrifices,
secours,
etc. ;
pour les impositions extraordinaires, cadeaux au Roi
[Image de page :
246 ]
et aux grands fonctionnaires,
chaque Corporation doit verser une quotité fixe du total exigé. Lors d’un
enterrement
royal,
chaque Corporation fournit une bannière en soie pour suivre le cortège.
Les chefs des Corporations s’appellent
Syndic,
Susŏk
[Syou syek],
首席
수석
;
Second Syndic,
Ch’aji
[Tchă tji],
次知
차지
;
Premiers Prud’hommes,
Sang’im
[Syang im],
上任
상임
;
Seconds Prud’hommes,
Haim
[Ha im],
下任
하임
;
ils sont élus à époque fixe ;
les anciens Syndics portent le nom de
Conseillers,
Yŏngwi
[Ryeng oui],
領位
영위.
1155
線廛
선전,
Sŏnjŏn
[Syen tjyen],
ou
縇廛
선전,
Sŏnjŏn
[Syen tjyen],
ou
立廛
립전,
Ripchŏn
[Rip tjyen],
Marchands d’étoffe de soie
;
1156
緜廛
면전,
Myŏnjŏn
[Myen tjyen],
Marchands d’étoffe légères en soie
;
1157
緜布廛
면포전,
Myŏnp’ojŏn
[Myen hpo tjyen],
ou
白木廛
백목전,
Paengmokchŏn
[Păik mok tjyen],
Marchands d’étoffe de coton
;
appelés aussi
銀木廛
은목전
Ŭnmokchŏn,
parce qu’ils vendent aussi de l’argent ;
1158
苧布廛
저포전,
Chŏp’ojŏn
[Tjye hpo tjyen],
Marchands d’étoffe de chanvre blanc
;
1159
靑布廛
청포전,
Ch’ŏngp’ojŏn
[Tchyeng hpo tjyen],
Marchands d’étoffes étrangères et de mitres officielles
;
1160
紙廛
지전,
Chijŏn
[Tji ttjyen],
Marchands de papier
;
1161
內外魚物廛
내외어물전,
Nae-oe ŏmuljŏn
[Năi oi e moul tjyen],
Marchands de poisson sec
(de Seoul et
du territoire de Seoul) ;
formant deux corporations distinctes ;
les six premières :
1162
六注比廛
육주비전,
Yukchubijŏn
[Ryouk tjou pi tjyen],
les Six grandes Corporations
;
1163
布廛
포전,
P’ojŏn
[Hpo tjyen],
Marchands d’étoffe de chanvre écru
;
1164
緜子廛
면자전,
Myŏnjajŏn
[Myen tjă tjyen],
Marchands de coton
;
1165
眞絲廛
진사전,
Chinsajŏn
[Tjin să tjyen],
Marchands de fil de soie
;
1166
履廛
이전,
Ijŏn
[Ri tjyen],
Marchands de souliers ;
et
履底廛
이저전
Ijŏjŏn
;
1167
繩鞋廛
승혜전,
Sŭnghyejŏn
[Seung hăi tjyen],
Marchands de souliers en corde
;
1168
昌廛
창전,
Ch’angjŏn
[Tchyang tjyen]
,
ou
履底廛
이저전,
Ijŏjŏn
[Ri tye tjyen],
Marchands de semelles en cuir ;
1169
凉臺廛
양대전,
Yangdaejŏn
[Ryang tăi tjyen],
Marchands de plates-formes de chapeau
;
1170
白笠廛
백립전,
Paengnipchŏn
[Păik rip tjyen],
Marchands de chapeaux blancs
;
1171
草笠廛
초립전,
Ch’oripchŏn
[Tcho rip tjyen],
Marchands de chapeaux en paille ;
1172
內外黑笠廛
내외흑립전,
Nae-oe hŭngnipchŏn
[Năi oi heuk rip tjyen],
Marchands de chapeaux noirs
(à
[Image de page :
247 ]
Seoul et hors des portes) ;
1173
內外氈笠廛
내외전립전,
Nae-oe chŏllipchŏn
[Năi oi tjyen rip tjyen],
Marchands de chapeaux en feutre
(à Seoul et hors des portes) ;
1174
網巾廛
망건전,
Manggŏnjŏn
[Mang
[Commentaire de P-E Roux :
keun]
tjyen],
Marchands de serre-tête ;
1175
簇頭里廛
족두리전,
Chokturijŏn
[Tjok tou ri tjyen],
Marchands de bijoux (pour femmes) ;
1176
針子廛
침자전,
Ch’imjajŏn
[Tchim tjă tjyen],
Marchands d’aiguilles
;
1177
髢髻廛
체계전,
Ch’egyejŏn
[Htyei kyei tjyen],
Marchands de faux cheveux
;
1178
粉廛
분전,
Punjŏn
[Poun tjyen],
Marchands de fard
;
1179
樺皮廛
화피전,
Hwap’ijŏn
[Hoa hpi tjyen],
Marchands de couleurs pour teinture
;
1180
衣廛
의전,
Ŭijŏn
[Eui tjyen],
Marchands fripiers
;
烟竹廛 연죽전, Yŏnjukchŏn [Yen tjyouk tjyen], Marchands de tuyaux de pipe ;
1182
烟草廛
연초전,
Yŏnch’ojŏn
[Yen tcho tjyen],
Marchands de tabac
;
1183
米廛
미전,
Mijŏn
[Mi tjyen],
Marchands de riz
;
1184
雜穀廛
잡곡전,
Chapkokchŏn
[Tjap kok tjyen],
Marchands de grains divers
;
1185
藁草廛
고초전,
Koch’ojŏn
[Ko tcho tjyen],
Marchands de paille
;
1186
種子廛
종자전,
Chongjajŏn
[Tjyong tjă tjyen],
Marchands de graines potagères
;
1187
菜蔬廛
채소전,
Chaesojŏn
[Tchăi so tjyen],
Marchands de légumes frais
;
1188
隅廛
우(모)전,
U (Mo)jŏn
[Ou (mo) tjyen],
ou
毛廛
모전,
Mojŏn
[Mo tjyen],
Marchands de fruits (établis aux cours des rues)
;
1189
生鮮廛
생선전,
Saengsŏnjŏn
[Săing syen tjyen],
Marchands de poissons frais
;
1190
京鹽廛
경염전,
Kyŏngyŏmjŏn
[Kyeng yem tjyen],
Marchands de sel
(de Seoul)
;
1191
麻浦鹽醢廛
마포염해전,
Map’o yŏmhaejŏn
[Ma hpo yem hăi tjyen],
Marchands de sel et salaisons
(à Map’o [Ma hpo] près de Seoul)
;
1192
艮水廛
간수전,
Kansujŏn
[Kan syou tjyen],
Marchands d’eau mère du sel (usitée comme poison et pour divers usages
domestiques)
;
1193
鷄兒廛
계아전,
Kyeajŏn
[Kyei ă tjyen],
Marchands de poulets
;
1194
生雉廛
생치전,
Saengch’ijŏn
[Săing tchi tjyen],
Marchands de faisans
;
1195
雉鷄廛
치계전,
Ch’igyejŏn
[Tchi kyei tjyen],
Marchands de poulets, faisans, etc.
1196
淸蜜廛
청밀전,
Ch’ŏngmiljŏn
[Tchyeng mil tjyen],
Marchands de miel
;
1197
白糖廛
백당전,
Paektangjŏn
[Păik tang tjyen],
Marchands de sucre étranger
;
1198
銀麵廛
은면전,
Ŭnmyŏnjŏn
[Eun myen tjyen],
Marchands de gâteaux de farine fermentée (pour faire le vin)
;
[Image de page : 248 ]
1199
醞廛
온전,
Onjŏn
[On tjyen],
Marchands de vin
;
1200
上米佐飯廛
상미좌반전,
Sangmi chwabanjŏn
[Syang mi tja pan tjyen],
Marchands d’assaisonnements et de riz
(de
Chongno
[Tjyong ro (no)],
鍾路
종로,
au centre de Seoul)
;
1201
內長木廛
내장목전,
Naejangmokchŏn
[Năi tjyang mok tjyen],
Marchands de bois de construction
(de Seoul)
;
1202
外長木廛
외장목전,
Oejangmokchŏn
[Oi tjyang mok tjyen],
Marchands de bois de construction
(hors des portes)
;
1203
柴木廛
재(시)목전,
Chae(Si)mokchŏn
[Tjăi (seui) mok tjyen],
Marchands de bois à brûler
;
1204
修里木廛
수리목전,
Surimokchŏn
[Syou ri mok tjyen],
Marchands de petit bois
;
1205
笆子廛
파자전,
P’ajajŏn
[Hpi (pa) tjă tjyen],
Marchands de clôtures en roseaux
;
1206
蛤灰廛
합회전,
Hap’oejŏn
[Hap hoi tjyen],
Marchands de chaux
;
1207
上下木器廛
상하목기전,
Sangha mokkijŏn
[Syang ha mok keui tjyen],
Marchands d’objets en bois (vases, sabots, etc)
(de Chongno [Tjyong ro (no)], 鍾路 종로, et de la Grande Rue)
;
1208
草物廛
초물전,
Ch’omuljŏn
[Tcho moul tjyen],
Marchands de cordes et objets en chanvre
;
1209
鐵物廛
철물전,
Ch’ŏlmuljŏn
[Htyel moul tjyen],
Marchands d’objets en fer
(clous, anneaux, etc)
;
1210
雜鐵廛
잡철전,
Chapch’ŏljŏn
[Tjap htyel tjyen],
Marchands de vieux fer ;
1211
鉢里廛
발리전,
Pallijŏn
[Pal ri tjyen],
ou
鍮器廛
투기전,
T’ugijŏn
[Htou keui tjyen],
Marchands d’objets en laiton
;
[Commentaire de P-E Roux :
(Aujourd’hui : 유기전, Yugijŏn)]
1212
銀廛
은전,
Ŭnjŏn
[Eun tjyen],
Marchands d’objets en argent
;
1213
茵席廛
인석전,
Insŏkchŏn
[In syek tjyen],
Marchands de nattes
;
1214
內外匙著廛
내외시저전,
Nae-oe sijŏchŏn
[Năi oi si tjye tjyen],
Marchands de cuillers et bâtonnets (de Seoul,
et hors des murs)
;
1215
刀子廛
도자전,
Tojajŏn
[To tjă tjyen],
Marchands de couteaux, lunettes, etc
;
1216
箭鏃廛
전족전,
Chŏnjokchŏn
[Tjyen tjok tjyen],
Marchands de flèches
;
1217
轎子廛
교자전,
Kyojajŏn
[Kyo tjă tjyen],
Marchands de chaises à porteurs
;
1218
露梁雜物廛
로(노)잡물전,
Ro(No)ryang chammuljŏn
[Ro (no) ryang tjap moul tjyen],
Marchands d’objets divers
(à Noryang [Ro ryang],
près de Seoul)
;
1219
惠政橋雜廛
혜정교잡전,
Hyejŏnggyo chapchŏn
[Hyei tjyeng kyo tjap tjyen],
Marchands d’objets divers
(à Hyejŏnggyo [Hyei tjyeng kyo], dans Seoul)
;
1220
床廛
상전,
Sangjŏn
[Sang tjyen],
Marchands d’objets divers, bourses, ceintures, miroirs, et
articles de Seoul
;
1221
廟床廛
묘상전,
Myosangjŏn
[Myo sang tjyen],
Marchands d’articles de Seoul
(voisins du
[Image de page :
249 ]
Temple des Ancêtres)
;
1222
鐙廛
등전,
Tŭngjŏn
[Teung tjyen],
Marchands d’étriers
;
1223
卜馬床廛
복마상전,
Pongma sangjŏn
[Pok ma sang tjyen],
Marchands de bâts, licous, etc.
;
1224
牛廛
우전,
Ujŏn
[Ou tjyen],
Marchands de boeufs
;
1225
馬廛
마전,
Majŏn
[Ma tjyen],
Marchands de chevaux
;
1226
猪廛
저전,
Chŏjŏn
[Tjye tjyen],
Marchands de porcs
;
1227
內外貰器廛
내외세기전,
Nae-oe segijŏn
[Năi oi syei keui tjyen],
Loueurs de vaisselle pour les mariages
(à Seoul et hors des postes)
;
1228
貰物廛
세물전,
Semuljŏn
[Syei moul tjyen],
Loueurs d’accessoires pour mariages, enterrements, cortèges.
------------------------------------------------------------------------------------------------------
1229
貢人
공인,
Kongin
[Kong in],
Fournisseurs
:
ces commerçants forment des
Associations,
Kongbang
[Kong pang],
貢房
공방 ;
Konggye
[Kong kyei],
貢契
공계
, qui doivent fournir aux administrations spéciales
(n°
126),
les objets de tous genres nécessaires au Palais et aux yamens ;
ils sont payés très irrégulièrement et ils tirent eux-mêmes ces marchandises
des magasins dont la liste est plus haut.
1230
客主
객주,
Kaekchu
[Kăik tjyou],
Courtiers entrepositaires
:
ils existent à Seoul et
en province et servent surtout d’intermédiaires entre les acheteurs et les
Colporteurs
(n°
1231).
Leurs maisons ont reçu dans ces temps derniers le nom de
Maisons de réunion,
Kyunp’yŏng hoesa
[Kyoun hpyeng hoi sya],
均平會社
균평회사.
1231
負商
부상,
Pusang
[Pou syang],
Colporteurs
:
ils sont fort nombreux et achètent dans les provinces toutes sortes de marchandises
qu’ils vendent par l’intermédiaire des Courtiers
(n°
1230).
Endurcis à la fatigue et habitués au danger
par leurs courses à travers les campagnes peu sûres,
les Colporteurs ont utilement servi le Gouvernement
lors de l’invasion mantchoue au
XVIIe siècle et,
en 1866, au moment de l’expédition française,
en portant le riz destiné aux troupes, tandis que les services officiels
étaient incapables de fonctionner.
Ils ont aussi gagné la faveur royale qui les a laissés former
une société d’abord demi-secrète, destinée
à la protection mutuelle des membres de l’association ;
ils ont adopté des marques de reconnaissance,
des formules de salut spéciales, un langage à part ;
ils se traitent tous de frères et ne reconnaissent
entre eux aucune distinction de caste ;
ils ont
un signe de ralliement,
sabal t’ongmun
[sa pal htong moun],
沙鉢通文
사발통문,
au vu duquel ils se réunissent à un endroit
[Image de page :
250 ]
indiqué,
avec la plus grande rapidité.
Cette société élit ses chefs,
Chŏpchang
[Tjyep tjyang],
接長
접장 ;
Toyusa
[To you să],
都有司
도유사 ;
Imso
[Im so],
任所
임소
;
après s’être défendue elle-même, elle a protégé les autres, a redressé les torts,
chassé les mauvais magistrats ;
loin d’interdire ces agissements, le Roi s’est appuyé sur les Colporteurs et leur
a donné pour
Général,
Tangsang
[Tang syang],
堂上
당상
, un haut mandarin militaire (cf. n°
1482) ;
de grands fonctionnaires sont entrés dans la société :
Aujourd’hui elle compte un nombre considérable de membres,
fonctionnaires, nobles ou gens du peuple, sans que la fraternité primitive ait
disparu ;
beaucoup de Coréens, pour une petite somme d’argent, se font agréer par la société
qui
les protège contre la tyrannie des fonctionnaires, commis et valets.
Les Colporteurs ne sont pas eux-mêmes
sans user de tyrannie, sous prétexte de protéger les faibles, et
les supplices qu’ils infligent, sont,
me dit-on, encore plus cruels que ceux de la justice officielle.
1232
Il est intéressant de noter que les
Chrétiens,
désignés par mépris sous les noms de
Ch’ŏnjuhakchang
[Htyen tjyou hak tjyang],
天主學匠
천주학장,
Ch’ŏnjuhakkun
[Htyen tjyou hak koun],
天主學軍
천주학군,
sont considérés
par la plupart de ceux qui ne les connaissent que peu, comme formant une société
analogue
à celle des Colporteurs.
1233
On appelle
Makpŏri
[Mak pe ri]
(막벌이),
des gens, souvent de la Classe honorable,
qui sont réduits par la misère à faire le métier d’hommes de peine
ou de porte-faix
.
------------------------------------------------------------------------------------------------------
1234
工匠
공장,
Kongjang
[Kong tjyang],
匠人
장인,
Chang’in
[Tjyang in],
Artisans
:
les Artisans font partie de la Classe honorable, mais sont sur la limite inférieure
de cette Classe ;
quelques métiers même sont considérés comme dégradants et ceux qui les exercent
appartiennent
à la Classe vile (cf. n°
1414-
1422).
En 1469 et 1744,
chaque district devait avoir la liste des Artisans qui y habitaient,
et la transmettre à la capitale de la province et au Ministère des Travaux
(n°
744) ;
les Artisans étaient alors dans une sorte de servage, ils ne pouvaient abandonner
leur métier
sans fournir un remplaçant ou une indemnité pécuniaire ;
[Image de page :
251 ]
les règles données en 1469
pour les esclaves (cf. n°
1425) semblent s’appliquer aussi à eux.
1235
A la même époque, chaque district et un grand nombre d’administrations de
Seoul avaient
des Artisans spécialement affectés à leur service : les Statuts de 1785
notent
que,
dès avant 1744, il n’existait plus d’Artisans au service des districts ;
beaucoup de yamens de Seoul n’en avaient pas conservé non plus :
ces différentes administrations louent les ouvriers qui leur sont
nécessaires.
1236
Il y a encore des ouvriers qui dépendent des yamens suivants :
Ministère des Travaux (n°
774) ;
Cour des Médecins Royaux (n°
234) ;
Garde-Robe Royale (n°
99) ;
Conseil des Sacrifices (n°
560) ;
Imprimerie Royale (n°
633) ;
Cuisines Royales (n°
73) ;
Bureau des Travaux et Réparations (n°
783) ;
Cour de la Musique (n°
593) ;
Bureau d’Astrologie (n°
605) ;
Chambre des Fournitures pour le Palais (n°
56) ;
Magasins de la Prospérité éternelle (n°
97).
1237
Les métiers indiqués par les Statuts sont les suivants :
紡織匠
방직장,
Pangjikchang
[Pang tjik tjyang],
Ouvriers tisserands
;
1238
綃匠
소장,
Sojang
[Syo tjyang],
Ouvriers tisseurs de gaze de soie
;
1239
綾羅匠
능라장,
Nŭngnajang
[Reung ra tjyang],
Ouvriers tisseurs de soie brochée
;
1240
每緝匠
매즙장,
Maejŭpchang
[Măi tjeup tjyang],
Ouvriers passementiers
;
1241
多繪匠
다회장,
Tahoejang
[Ta hoi tjyang],
Ouvriers fabricants de corde en soie
;
1242
草染匠
초염장,
Ch’oyŏmjang
[Tcho yem tjyang],
Ouvriers teinturiers pour les couleurs claires
;
1243
靑染匠
청염장,
Ch’ŏngyŏmjang
[Tchyeng yem tjyang],
Ouvriers teinturiers pour la couleur bleu foncé
;
1244
紅染匠
홍염장,
Hongyŏmjang
[Hong yem tjyang],
Ouvriers teinturiers pour la couleur rouge
;
1245
皮匠
피장,
P’ijang
[Hpi tjyang],
Ouvriers peaussiers
;
1246
生皮匠
생피장,
Saengp’ijang
[Săing hpi tjyang],
Ouvriers qui raclent la peau non tannée
;
1247
熟皮匠
숙피장,
Sukp’ijang
[Syouk hpi tjyang],
Ouvriers préparateurs de cuir
;
[Image de page : 252 ]
1248
斜皮匠
사피장,
Sap’ijang
[Sya hpi tjyang],
Ouvriers préparateurs de cuir
;
1249
毛衣匠
모의장,
Moŭijang
[Mo eui tjyang],
Ouvriers fourreurs
;
1250
熊皮匠
웅피장,
Ungp’ijang
[Oung hpi tjyang],
Ouvriers fourreurs pour les peaux d’ours
;
1251
猠皮匠
전피장,
Chŏnp’ijang
[Oung hpi tjyang],
Ouvriers fourreurs pour les peaux de ?
;
1252
毛方席匠
모방석장,
Mobangsŏkchang
[Mo pang syek tjyang],
Ouvriers fabricants de tapis en fourrure
;
1253
周皮匠
주피장,
Chup’ijang
[Tjyou hpi tjyang],
Ouvriers fabricants de semelles
;
1254
靸鞋匠
삽혜장,
Sap’yejang
[Sam hăi tjyang],
Ouvriers cordonniers
;
1255
靴匠
화장,
Hwajang
[Hwa tjyang],
Ouvriers bottiers
;
1256
鞰鞋匠
온혜장,
Onhyejang
[On hăi tjyang],
Ouvriers cordonniers pour femmes
;
1257
靴皮入染匠
화피입염장,
Hwap’i ibyŏmjang
[Hwa hpi ip yem tjyang],
Ouvriers teinturiers pour cuir de bottes
;
1258
裁作匠
재작장,
Chaejakchang
[Tjăi tjak tjyang],
Ouvriers tailleurs
;
1259
針線匠
침선장,
Ch’imsŏnjang
[Tchim syen tjyang],
Ouvriers couturiers
;
1260
角帶匠
각대장,
Kaktaejang
[Kak tăi tjyang],
Ouvriers fabricants de ceintures en corne
;
1261
凉冠匠
양관장,
Yanggwanjang
[Ryang koan tjyang] ;
凉太匠
양태장,
Yangt’aejang
[Ryang htăi tjyang],
Ouvriers fabricants de plates-formes de chapeaux
;
1262
鬃帽兒匠
종모아장,
Chongmoajang
[Tjong mo ă tjyang],
Ouvriers fabricants de fonds de chapeaux en crin
;
1263
帽子匠
모자장,
Mojajang
[Mo tjă tjyang],
Ouvriers fabricants de fonds de chapeaux en bambou fin
;
1264
草笠匠
초립장,
Ch’oripchang
[Tcho rip tjyang],
Chapeliers pour chapeaux en paille
;
1265
宕巾匠
탕건장,
T’anggŏnjang
[Htang keun tjyang],
Ouvriers fabriquant les mitres que les fonctionnaires mettent sous le chapeau
ordinaire
;
1266
紗帽匠
사모장,
Samojang
[Sa mo tjyang],
Ouvriers fabricants de mitres (costume de cour)
;
1267
毛冠匠
모관장,
Mogwanjang
[Mo koan tjyang],
Ouvriers fabricants de mitres officielles en fourrure
;
1268
冠匠
관장,
Kwanjang
[Koan tjyang],
Ouvriers fabricants de bonnets pour lettrés
;
1269
襦笠匠
유립장,
Yuripchang
[You rip tjyang],
Ouvriers fabricants de chapeaux (ces chapeaux ne sont plus en usage)
;
1270
網巾匠
망건장,
Manggŏnjang
[Mang keun tjyang],
Ouvriers fabricants de serre-tête
;
1271
木纓匠
목영장,
Mogyŏngjang
[Mok yeng tjyang],
Ouvriers fabricants de jugulaires en bois
;
1272
繁纓匠
반영장,
Panyŏngjang
[Pan yeng tjyang],
Ouvriers fabricants de fronteaux pour chevaux
;
1273
月乃匠
월내장,
Wŏllaejang
[Tari tjyang],
Ouvriers préparateurs de faux cheveux ;
on écrit aussi
月外
월외
(Wŏroe);
1274
螺鈿匠
나전정,
Najŏnjang
[Ra tyen tjyang],
Ouvriers fabricants d’épingles pour la coiffure
[Image de page :
253 ]
des femmes ;
1275
金箔匠
금박장,
Kŭmbakchang
[Keum pak tjyang],
Ouvriers fabricants de rubans à caractères dorés
;
1276
梳匠
소장,
Sojang
[So tjyang],
Ouvriers fabricants de peignes
;
1277
木梳匠
목소장,
Moksojang
[Mok so tjyang],
Ouvriers fabricants de peignes en bois
;
1278
梳省匠
소성장,
Sosŏngjang
[So syeng tjyang],
Ouvriers fabricants de peignes ornés
;
1279
竹梳匠
죽소장,
Chuksojang
[Tjyouk so tjyang],
Ouvriers fabricants de peignes en bambou
;
1280
鏡匠
경장,
Kyŏngjang
[Kyeng tjyang],
磨鏡匠
마경장,
Magyŏngjang
[Ma kyeng tjyang],
Ouvriers polisseurs de miroirs
;
1281
扇匠
선장,
Sŏnjang
[Syen tjyang],
Ouvriers éventaillistes
;
1282
貼扇匠
첩선장,
Ch’ŏpsŏnjang
[Htyep syen tjyang],
Ouvriers fabricants d’éventails pliants
;
1283
圓扇匠
원선장,
Wŏnsŏnjang
[Ouen syen tjyang],
Ouvriers fabricants d’éventails ronds
;
1284
鉛鐵匠
연철장,
Yŏnch’ŏljang
[Yen htyel tjyang],
Ouvriers fabricants de bijoux en plomb
;
1285
銀匠
은장,
Ŭnjang
[Eun tjyang],
Ouvriers joailliers
;
1286
珠匠
주장,
Chujang
[Tjyou tjyang],
Ouvriers qui travaillent les perles
;
1287
花匠
화장,
Hwajang
[Hoa tjyang],
Ouvriers fleuristes
;
1288
針匠
침장,
Ch’imjang
[Tchim tjyang],
Ouvriers aiguilliers
;
1289
粉匠
분장,
Punjang
[Poun tjyang],
Ouvriers qui préparent le fard
;
1290
洗踏匠
세답장,
Sedapchang
[Syei tap tjyang],
Ouvriers blanchisseurs
;
1291
雨傘匠
우산장,
Usanjang
[Ou san tjyang],
Ouvriers fabricants de parapluie
;
1292
鍊竹匠
연죽장,
Yŏnjukchang
[Ryen tjyouk tjyang],
Ouvriers fabricants de tuyaux de pipes
;
1293
鍊絲匠
연사장,
Yŏnsajang
[Ryen să tjyang],
Ouvriers fabricants de cordes en soie pour cerfs-volants (?)
;
1294
玉匠
옥장,
Okchang
[Ok tjyang],
Ouvriers tailleurs de jade
;
1295
耳只匠
이지장,
Ijijang
[I tji tjyang],
Ouvriers fabricants de cure-oreilles
;
1296
筆匠
필장,
P’iljang
[Hpil tjyang],
Ouvriers fabricants de pinceaux
;
1297
墨匠
묵장,
Mukchang
[Meuk tjyang],
Ouvriers fabricants d’encre
;
1298
紙匠
지장,
Chijang
[Tji tjyang],
Ouvriers papeliers
;
1299
印匠
인장,
Injang
[In tjyang],
Ouvriers fabricants de sceaux
;
1300
裹皮匠
과피장,
Kwap’ijang
[Koa hpi tjyang],
Ouvriers fabricants de boites pour mettre l’encrier
;
1301
匙匠
시장,
Sijang
[Si tjyang],
Ouvriers fabricants de cuillers
;
1302
刀子匠
도자장,
Tojajang
[To tjă tjyang],
Ouvriers couteliers
;
1303
汗音匠
한음장,
Hanŭmjang
[Ttăim tjyang],
Ouvriers qui réparent les vases en métal
;
1304
朴排匠
박배장,
Pakpaejang
[Pak păi tjyang],
Ouvriers fabricants de poinçons
;
[Image de page : 254 ]
1305
黃瓮匠
황옹장,
Hwangongjang
[Hwang ong tjyang],
Ouvriers fabricants de vases en terre jaune
;
1306
瓮匠
옹장,
Ongjang
[Ong tjyang],
Ouvriers potiers
;
1307
沙器匠
사기장,
Sagijang
[Sa keui tjyang],
Ouvriers porcelainiers
;
1308
東海匠
동해장,
Tonghaejang
[Tong hăi tjyang],
Ouvriers fabricants de vases pour mettre de l’eau
;
1309
邊篚匠
변비장,
Pyŏnbijang
[Pyen pi tjyang],
Ouvriers fabricants de vases pour les sacrifices
;
1310
鞦骨匠
추골장,
Ch’ugoljang
[Tchyou kol tjyang],
Ouvriers fabricants de paniers pour emballage
;
1311
木匠
목장,
Mokchang
[Mok tjyang],
Ouvriers fabricants de boites, de lanternes, etc., en bois
;
1312
牀花籠匠
상화롱장,
Sanghwarongjang
[tjyang],
Ouvriers fabricants de caisses (?)
;
1313
箱子匠
상자장,
Sangjajang
[Syang tjă tjyang],
Ouvriers fabricants de caisses en bambou tressé
;
1314
竹篩匠
죽사장,
Chuksajang
[Tjyouk să tjyang],
Ouvriers fabricants de de cribles en bambou
;
1315
馬尾篩匠
마미사장,
Mamisajang
[Ma mi să tjyang],
Ouvriers fabricants de tamis en crin
;
1316
桶匠
통장,
T’ongjang
[Htong tjyang],
Ouvriers fabricants de tonneaux
;
1317
席匠
석장,
Sŏkchang
[Syek tjyang],
Ouvriers fabricants de nattes
;
1318
茵匠
인장,
Injang
[In tjyang],
Ouvriers fabricants de paillassons
;
1319
簟匠
점장,
Chŏmjang
[Tyem tjyang],
Ouvriers fabricants de nattes grossières
;
1320
簾匠
염장,
Yŏmjang
[Ryem tjyang],
Ouvriers fabricants de stores en bambou
;
1321
把子匠
파자장,
P’ajajang
[Hpa tjă tjyang],
Ouvriers qui tissent les haies
;
1322
氈匠
전장,
Chŏnjang
[Tjyen tjyang],
Ouvriers feutriers
;
1323
褙貼匠
배첩장,
Paech’ŏpchang
[Păi htyep tjyang],
Ouvriers colleurs de papier pour feuilles de paravent
;
1324
塗褙匠
도배장,
Tobaejang
[To păi tjyang],
Ouvriers qui collent le papier sur les murs des chambres
;
1325
油具匠
유구장,
Yugujang
[You kou tjyang],
Ouvriers fabricants de papier huilé et d’objets en papier huilé
;
1326
鞍籠匠
안롱장,
Allongjang
[An rong tjyang],
Ouvriers fabricants de porte-feuilles en papier huilé
;
1327
咊匠
화장,
Hwajang
[Hoa tjyang],
peut-être pour
味匠
미장,
Mijang
[Mi tjyang],
Ouvriers maçons
;
1328
泥匠
니장,
Nijang
[Ni tjyang],
泥土匠
니토장,
Nit’ojang
[Ni hto tjyang],
Ouvriers maçons
;
1329
石匠
석장,
Sŏkchang
[Syek tjyang],
石手
석수,
Sŏksu
[Syek syou],
Ouvriers tailleurs de pierre
;
[Image de page : 255 ]
1330
堗匠
돌장,
Toljang
[tjyang],
Ouvriers tailleurs de pierres pour cheminées
;
1331
磨造匠
마조장,
Majojang
[Ma tjo tjyang],
매조
이는 사람,
Maejo
i nŭn saram
[Măi tjyo i neun sarăm],
Ouvriers fabricants de meules
;
1332
磚匠
전장,
Chŏnjang
[Pak tjyang],
Ouvriers tuiliers
;
1333
瓦匠
와장,
Wajang
[Oa tjyang],
Ouvriers tuiliers
;
1334
蓋匠
개장,
Kaejang
[Kai tjyang],
蓋瓦匠
개와장,
Kaewajang
[Kai oa tjyang],
Ouvriers poseurs de tuiles
;
1335
雜象匠
잡상장,
Chapsangjang
[Tjap syang tjyang],
Ouvriers fabriquant les figures en terre cuite pour mettre sur les arêtes des
toits
des monuments royaux ;
1336
石灰匠
석회장,
Sŏk’oejang
[Syek hoi tjyang],
Ouvriers préparateurs de chaux
;
1337
汗致匠
한치장,
Hanch’ijang
[Han tchi tjyang],
Ouvriers constructeurs d’étuves (?)
;
1338
莎土匠
사토장,
Sat’ojang
[Sa hto tjyang],
Ouvriers qui plaquent le gazon sur les tombeaux
;
1339
筬匠
성장,
Sŏngjang
[Syeng tjyang],
Ouvriers fabricants de métiers à tisser
;
1340
燭匠
촉장,
Ch’okchang
[Tchyok tjyang],
Ouvriers fabricants de bougies en cire
;
1341
釀酒匠
양주장,
Yangjujang
[Yang tjyou tjyang],
Ouvriers qui préparent le vin pour les sacrifices
;
1342
香匠
향장,
Hyangjang
[Hyang tjyang],
Ouvriers fabricants de parfums
;
1343
沈醬匠
침장장,
Ch’imjangjang
[tjyang],
Ouvriers sauciers
;
1344
擣砧匠
도침장,
Toch’imjang
[to tchim tjyang],
Ouvriers batteurs de papier,
nommés aussi
Toch’imjang
[to tchim tjyang],
搗砧匠
도침장
;
1345
擣鍊匠
도련장,
Toryŏnjang
[to ryen tjyang],
搗鍊匠
도련장,
Toryŏnjang
[to ryen tjyang],
Ouvriers ébarbeurs de papier
;
1346
阿膠匠
아교장,
Agyojang
[A kyo tjyang],
Ouvriers fabricants de colle de poisson
;
1347
刻字匠
각자장,
Kakchajang
[Kak tjă tjyang],
刻手匠
각수장,
Kaksujang
[Kak syou tjyang],
Ouvriers graveurs
;
1348
除刻匠
제각장,
Chegakchang
[Tjye kak tjyang],
Ouvriers gratteurs chargés d’effacer ce qui est gravé sur des planches
;
1349
均字匠
균자장,
Kyunjajang
[Kyoun tjă tjyang],
Ouvriers compositeurs d’imprimerie
;
1350
印出匠
인출장,
Inch’uljang
[In tchyoul tjyang],
Ouvriers imprimeurs
;
1351
冊匠
책장,
Ch’aekchang
[Tchăik tjyang],
Ouvriers relieurs
;
1352
塗彩匠
도채장,
Toch’aejang
[To tchăi tjyang],
Ouvriers dessinateurs
;
1353
楮幣匠
저폐장,
Chŏp’yejang
[Tjye hpyei tjyang],
Ouvriers fabricants de papier réglementaire
(n°
366) ;
il n’existe plus d’artisans de ce genre ;
1354
鞍匣匠
안갑장,
An’gapchang
[An kap tjyang],
Ouvriers fabricants de carcasses pour selles
;
1355
鞍子匠
안자장,
Anjajang
[An tjă tjyang],
Ouvriers selliers
;
1356
[革占]匠
첩장,
Ch’ŏpchang
[Htyep tjyang],
Ouvriers fabricants d’ornements pour selles
;
[Image de page : 256 ]
1357
荷葉綠匠
하엽록장,
Hayŏmnokchang
[Ha yep rok tjyang],
Ouvriers fabricants de quartiers pour selles
;
1358
入絲匠
입사장,
Ipsajang
[Ip să tjyang],
Ouvriers chargés d’orner les quartiers d’une selle
;
1359
肚帶匠
두대장,
Tudaejang
[Tou tăi tjyang],
Ouvriers fabricants de sangles
;
1360
弓人
궁인,
Kungin
[Koung in],
Ouvriers fabricants d’arcs
;
1361
弓弦匠
궁현장,
Kunghyŏnjang
[Koung hyen tjyang],
Ouvriers fabricants de cordes pour arcs
;
1362
弓帒匠
궁대장,
Kungdaejang
[Koung tăi tjyang],
Ouvriers fabricants d’étuis pour arcs
;
1363
弓介匠
궁개장,
Kunggaejang
[Koung kăi tjyang],
所筒匠
소통장,
Sot’ongjang
[So htong tjyang],
Ouvriers fabricants de carquois
;
1364
矢人
시인,
Siin
[Si in],
Ouvriers fabricants de flèches
;
1365
環刀匠
환도장,
Hwandojang
[Hoan to tjyang],
Ouvriers fabricants de sabres
;
1366
甲匠
갑장,
Kapchang
[Kap tjyang],
Ouvriers armuriers pour cuirasses
;
1367
筒箇匠
통개장,
T’onggaejang
[Htong kăi tjyang],
cf. n°
1363
;
1368
筒兒匠
통아장,
T’ong’ajang
[Htong ă tjyang],
?
;
1369
兒筒兒匠
아통아장,
At’ong’ajang
[Ă htong ă tjyang],
?
;
1370
都目介匠
도목개장,
Tomokkaejang
[To mok kăi tjyang],
Ouvriers fabricants de de masses d’armes (?)
;
1371
錚匠
쟁장,
Chaengjang
[Tjăing tjyang],
Ouvriers fabricants de tamtams
;
1372
鼓匠
고장,
Kojang
[Ko tjyang],
Ouvriers fabricants de tambours
;
1373
黃葉匠
황엽장,
Hwangyŏpchang
[Hoang yep tjyang],
Ouvriers fabricants d’instruments à anche
;
1374
風物匠
풍물장,
P’ungmuljang
[Hpoung moul tjyang],
Ouvriers fabricants d’instruments de musique en métal
;
1375
裁金匠
재금장,
Chae’gŭmjang
[Tjăi keum tjyang],
Ouvriers fabricants de pieds avec divisions en métal incrusté
;
1376
稱子匠
칭자장,
Ch’ingjajang
[Tching tjă tjyang],
Ouvriers fabricants de balances
;
1377
冶匠
야장,
Yajang
[Ya tjyang],
Ouvriers forgerons
;
1378
水鐵匠
수철장,
Such’ŏljang
[Syou tchyel tjyang],
Ouvriers forgerons pour le fer grossier
;
1379
火鑌匠
화빈장,
Hwabinjang
[Hoa pin tjyang],
Ouvriers qui préparent l’acier (?)
;
1380
鍊匠
연장/련장,
Yŏnjang
[Yen tjyang],
Ouvriers fondeurs
;
1381
鑄匠
주장,
Chujang
[Tjou tjyang],
Ouvriers fondeurs
;
1382
鍮匠
투장,
T’ujang
[tjyang],
Ouvriers fondeurs de laiton
;
[Commentaire de P-E Roux :
(Aujourd’hui : 유장, Yujang)]
1383
銅匠
동장,
Tongjang
[Tong tjyang],
Ouvriers fondeurs de cuivre
;
1384
權爐匠
권로장,
Kwŏllojang
[Kouen ro tjyang],
Ouvriers serruriers
;
[Image de page : 257 ]
1385
豆錫匠
두석장,
Tusŏkchang
[Tou syek tjyang],
Ouvriers qui travaillent l’étain
;
1386
絲金匠
사금장,
Sagŭmjang
[Să keum tjyang],
Ouvriers fabricants de fil d’or
;
1387
黃丹匠
황단장,
Hwangdanjang
[Hoang tan tjyang],
Ouvriers qui préparent le massicot
;
1388
小爐匠
소로장,
Sorojang
[Kari tjyang],
Ouvriers tourneurs
;
1389
雕刻匠
조각장,
Chogakchang
[Tyo kak tjyang],
peut-être aussi
穿穴匠
천혈장,
Ch’ŏnhyŏljang
[Tchyen hyel tjyang],
Ouvriers graveurs sur bois
;
1390
刻匠
각장,
Kakchang
[Kak tjyang],
Ouvriers graveurs sur corne
;
1391
竹匠
죽장,
Chukchang
[Tjyouk tjyang],
Ouvriers qui travaillent le bambou
;
1392
小木匠
소목장,
Somokchang
[So mok tjyang],
Ouvriers menuisiers ébénistes
;
1393
車匠
차장,
Ch’ajang
[Tchya tjyang],
Ouvriers charrons
;
1394
木手漆匠
목수칠장,
Moksuch’iljang
[Mok syou tchil tjyang],
Ouvriers vernisseurs pour bois
;
1395
漆匠
칠장,
Ch’iljang
[Tchil tjyang],
Ouvriers vernisseurs
(pour le vernis laque)
;
1396
假漆匠
가칠장,
Kach’iljang
[Ka tchil tjyang],
Ouvriers fabricants de vernis ordinaire et vernisseurs
;
1397
油漆匠
유칠장,
Yuch’iljang
[You tchil tjyang],
Ouvriers peintres
;
1398
合絲匠
합사장,
Hapsajang
[Hap să tjyang],
Ouvriers cordiers
;
1399
船匠
선장,
Sŏnjang
[Syen tjyang],
Ouvriers constructeurs de bateaux
;
1400
都多益匠
도다익장,
Todaikchang
[To ta ik tjyang],
?
;
1401
花兒匠
화아장,
Hwaajang
[Hoa ătjyang],
?
;
1402
看多介匠
간다개장,
Kandagaejang
[Kan ta kăi tjyang],
?
;
1403
韂匠
첨장,
Chŏmjang
[Tchyem tjyang],
?
;
1404
於赤匠
어적장,
Ŏjŏkchang
[E tjyek tjyang],
?
;
1405
精匠
정장,
Chŏngjang
[Tjyeng tjyang],
?
;
1406
都結兒匠
도결아장,
Togyŏrajang
[To kyel a tjyang],
?
;
1407
自擊匠
자격장,
Chagyŏkchang
[Tjă kyek tjyang],
?
;
1408
Malgré le nombre des métiers l’industrie n’est rien moins que florissante : les ouvriers, méprisés par toutes les classes qui sont au-dessus d’eux, n’ont contre les pillages des valets des yamens d’autre protection que celle des colporteurs (n° 1231) ; parfois ils forment des Associations, Kye [Kyei], 契 계, souvent ils restent isolés. En province, ils peuvent vendre eux-mêmes au consommateur les produits de leur industrie ; à Seoul, ils ne pourraient le faire qu’en s’exposant aux poursuites des Colporations de marchands (n° 1154).
[Image de page : 258 ]
De plus les dimensions, poids, qualités des objets, sont étroitement
réglementés
;
les infractions sont sévèrement châtiées ;
s’il n’existe plus d’artisan d’un genre donné,
le mandarin désigne d’office un homme qui doit, dans une période fixée,
apprendre le métier non représenté.
Des lois somptuaires très rigoureuses réservent au Palais et
aux plus hauts fonctionnaires seuls le droit
d’user d’objets précieux et d’objets de luxe ;
la recherche des métaux précieux
est défendue depuis 1408
jusqu’à 1651 ;
l’usage des vases de cuivre est même souvent condamné ;
il est interdit de se servir de produits étrangers sauf pour certaines
parties
du
costume de cour.
Le commerce avec les Chinois et Mantchous a lieu deux jours par an
à
Ŭiju
[Eui tjyou],
義州 의주
(
P’yŏngan-do
[Hpyeng an to]),
un jour par an à
Hoenyŏng(ryeng)
[Hoi nyeng (ryeng)],
會寧 회녕(령)
(
Hamgyŏng-do
[Ham kyeng to]),
un jour tous les deux ans à
Kyŏngwŏn
[Kyeng ouen],
慶元 경원
(
Hamgyŏng-do
[Ham kyeng to]) ;
avec les Japonais résidant à
Pusan
[Pou san],
釜山
부산
(district de
Tongnae [Tong răi],
東萊
동래,
Kyŏngsang-do
[Kyeng syang to]),
les relations ne sont autorisées d’abord que trois fois, et plus tard six
fois
par
mois ;
toutes les transactions sont surveillées par les fonctionnaires qui fixent
les
prix ;
encore ces rapports avec les Chinois n’existent-ils que depuis le XVIIe
siècle :
auparavant il n’y avait de relations commerciales qu’avec les Japonais de
Pusan
[Pou
san], et
cela depuis le XVe siècle
38
; les membres des Missions allant en Chine ou au Japon,
avaient défense formelle d’acheter quelque objet sans ordre du Gouvernement.
Pour le commerce intérieur, les prix de vente sont fixés, les marchands qui
veulent
fermer boutique et
cesser leurs
[Image de page :
259 ]
affaires, sont punis. Telle est la législation des Statuts de
1469, 1744,
1785 et 1865.
Elle n’a probablement jamais été appliquée dans toute sa rigueur :
mais malgré les tolérances de la pratique,
elle suffit à elle seule à faire imaginer ce que peut-être l’état économique
du
pays.
Les traités conclus depuis 1876 avec les nations étrangères n’ont donc fait qu’ouvrir des comptoirs aux Chinois et aux Japonais, sans que le peuple coréen soit le moins du monde en état de profiter de la situation nouvelle.